BEYROUTH - Le ministre libanais des Affaires étrangères, Adnane Mansour, a appelé mercredi à "la nécessité d'activer et de mettre en œuvre l'initiative arabe pour aider la Syrie à sortir de la crise qu'elle traverse depuis des mois. Dans une déclaration à la presse, le chef de la diplomatie libanaise a souligné à ce propos que cet appel est adressé aux ministres arabes des Affaires étrangères pour qu'ils "appliquent l'initiative arabe au sujet de la Syrie" lors de la prochaine réunion prévue samedi. Lundi dernier, le Premier ministre qatari Cheïkh Hamed Ben Jasem Ben, président en exercice du Conseil de la Ligue arabe, a appelé à une réunion d'urgence samedi prochain au niveau des ministres arabes des Affaires étrangères pour examiner les moyens de résoudre la crise que connaît la Syrie depuis des mois. "Nous devons aider la Syrie à sortir de sa crise et à éviter d'exacerber la situation", a déclaré le ministre libanais, soulignant que l'initiative arabe de sortie de crise "n'est pas encore morte". "Nous devons travailler ensemble pour trouver la solution", a insisté Mansour. Pour sa part, le représentant officiel des comités de coordination local au Liban et membre du Conseil national syrien, Omar Idelbi, a averti que tout éventuel échec de l'initiative de la Ligue arabe "conduira à l'internationalisation de la crise syrienne". Ce représentant a appelé cependant les ministres arabes des Affaires étrangères à reconnaître ce qu'il appelle "le Conseil national syrien", et "à prendre des positions claires pour protéger les civils et transférer le dossier sécuritaire syrien au Conseil de sécurité de l'ONU". Sur ce point, le ministre libanais des Affaires étrangères a précisé qu'"il n'existe pas de preuves sur des cas d'enlèvement de Syriens des territoires libanais". "Il y a seulement des personnes qui fuient les violences vers la Liban, tanids que certaines d'autres ont été arrêtées sur le sol syrien en raison des évènements qui se déroulent dans le pays", a-t-il ajouté. Dans un message adressé au Premier ministre libanais Najib Mikati, le "Conseil national syrien" a exprimé son inquiétude face à plus d'une dizaine de cas d'enlèvement d'opposant syrien au Liban". A rappeler qu'aucun pays n'a reconnu ce Conseil national syrien, crée par l'opposition.