ORAN - Les services de la Direction de l'action sociale de la wilaya d'Oran ont procédé en étroite collaboration avec ceux du SAMU social et la Sûreté nationale au ramassage de 441 mendiants depuis le début de l'année en cours dans le cadre de la lutte contre le fléau de la mendicité. Le Directeur local de l'action sociale, Djamel Rahim, a indiqué à l'APS que ses services ont procédé, depuis le début de l'année et jusqu'au 30 novembre dernier, à une opération de ramassage ayant concerné 259 femmes, 83 hommes et 99 enfants à travers les rues et artères de la ville d'Oran. Ces derniers ont été transférés vers divers maisons d'accueil de la wilaya, a-t-il ajouté. Ce responsable a affirmé la détermination de la DAS à combattre ce fléau et ce conformément au programme de lutte contre la mendicité basé sur deux aspects que sont la dissuasion et la prévention. Il a fait remarquer, à ce propos, que la mendicité "qui prend de l'ampleur est exploitée par beaucoup d'imposteurs qui ont les possibilités de vivre dans la dignité et de travailler". Pour ce qui est de la dissuasion, 127 cas ont été soumis aux services de Sûreté et certains d'eux présentés devant la justice dont cinq ont été condamnés en mai dernier à des peines de prison ferme pour délit de " professionnalisation dans la mendicité" et trois se sont vus infligés, en octobre dernier, des amendes. Un fichier a été élaboré portant les noms de mendiants qui ont été arrêtés et traduits devant les services de la Sûreté nationale de la wilaya. Ce fichier comporte, à ce jour, les noms de 119 personnes, a-t-on révélé. Concernant la prévention, des démarches ont été entreprises dans le cadre de la réinsertion des mendiants dans différents dispositifs d'aide sociale, où 21 ont été intégrés dans les programmes d'emploi, à savoir dix au programme de l'action sociale et 10 autres dans le filet social, alors qu'une mendiante a été recrutée comme femme de ménage. Une cellule d'écoute a été installée au niveau du service itinérant d'aide sociale. Ainsi, 188 personnes ont été réintégrées dans leurs familles, deux femmes et deux hommes ont été admis à l'hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi et six autres femmes dans les hospices de personnes âgées. M. Rahim a appelé divers services et instances concernés à se mobiliser pour garantir la réussite du programme de lutte contre ce fléau, tout en sensibilisant les bienfaiteurs à "ne pas encourager par leurs actes charitables les faux nécessiteux".