ALGER - Des performances sportives notables devraient être réalisées dans quatre ans, par les athlètes algériens aux niveaux africain et arabe, à la faveur notamment du dispositif stratégique pour la formation mis en place conjointement par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) et le ministère de l'Education nationale (MEN), a estimé mardi le directeur général des sports (DGS) au MJS, Hocine Kennouche. "Il ne faut pas dire que le sport va mal en Algérie car nous sommes en train de construire. Dans quatre ans, nous ferons un malheur aux niveaux africain et arabe et nous enregistrerons de bons résultats", a déclaré Hocine Kennouche lors d'une conférence de presse tenue au Complexe olympique Mohamed Boudiaf (Alger) consacrée aux "lycées sportifs, classes sport-études et animation sportive au niveau des établissements primaires durant la saison 2011-2012". Pour ce faire, M. Kennouche a expliqué que le MJS et le MEN ont mis sur pied un dispositif stratégique pour la formation qui a donné des résultats "considérables" depuis son lancement. "Depuis le 11 novembre 2010, les cadres du MJS et du MEN ont élaboré une feuille de route pour prendre en charge le sport scolaire car la scission entre le sport et l'éducation a fragilisé quelque peu le sport. Le sport scolaire a besoin d'occuper une place dans le vaste mouvement sportif national, ce à quoi nous travaillons", a-t-il ajouté. Actuellement, 290 établissements à travers les 48 wilayas du pays sont dotés de classes sport-études pour un total de 16.000 enfants qui sont concernés par ce programme. "Nous ambitionnons d'augmenter le nombre d'enfants qui fréquentent ces établissements scolaires dans le but de trouver les meilleurs jeunes talents sportifs puis les regrouper dans les centres de regroupements sportifs et les prendre ainsi en charge", a fait savoir M. Kennouche. "Ces écoles seront l'antichambre de l'élite, le réservoir où nous pourrons puiser" pour renforcer les équipes nationales, a indiqué encore le DGS, appelant, par ailleurs, à faire augmenter le coefficient du sport dans les écoles, actuellement de 1, à 2. 800 millions de DA annuels pour les classes sport-études De son côté, le directeur central Omerani Maâmar, chargé de la promotion du sport pour tous et dans le milieu de l'éducation et de la formation au MJS, a affirmé que les 16.000 enfants qui bénéficient du programme classes sport-études représentent "la base" des futurs jeunes talents. "Notre but est que ces jeunes atteignent l'élite nationale pour qu'ils représentent dignement le pays sur la scène internationale. Chaque année, 800 millions de dinars algériens sont consacrés aux classes sport-études", a fait savoir M. Omerani. "Nous sommes passés de 6100 sportifs en 2010 à 16000 actuellement, ce qui représente un bond spectaculaire. Ce nombre est réparti sur 16 spécialités sportives dans 660 classes pédagogiques de 290 établissements", s'est-il félicité. Le responsable du MJS a souligné, dans ce cadre, que la prise en charge de l'enfant doit se faire dès le niveau primaire, là où il a "toute sa force", et non pas quand il intègre le cycle moyen de sa scolarité (CEM). M. Omerani a regretté, d'autre part, le manque d'encadreurs sportifs dans les écoles primaires, actuellement de 2057 pour 18000 établissements, un problème qui est en train d'être réglé par le lancement d'un programme de formation en sport au profit des instituteurs. "La formation est un investissement pour le futur. Il faut du temps, de la patience et un encadrement scientifique pour arriver à des résultats. Je suis confiant (quant aux résultats de ce programme) car il y a un travail de base accompli", a-t-il conclu. Outre MM. Kennouche et Omerani, cette conférence a vu notamment la présence du président de la Fédération algérienne du sport scolaire, Izem Abdelhafid, et du directeur du lycée sportif de Draria (Alger), Mekhloufi Slimane.