Class�s deuxi�mes lors des derniers Jeux arabes scolaires, les �coliers alg�riens sont-ils en voie de devenir une force de frappe avec laquelle il faut, d�sormais, compter dans la r�gion ? Ce sursaut serait-il le fruit d�une politique prospective que les pouvoirs publics avaient esquiss�e dans le pass�, serions-nous enclins de nous questionner ? Si le sport scolaire semble d�laiss� sur le volet de la pratique de masse, il n�en demeure pas moins que le c�t� comp�titif a connu une nette am�lioration, notamment en ce qui concerne la performance. Sur ce chapitre, il est significatif de faire appel � quelques indicateurs � m�me de renseigner sur la politique projet�e par les pouvoirs publics en la mati�re. L�institution des classes sport-�tudes n�a-t-elle pas donn� au sport scolaire les moyens de sa relance ? Pr�sentement, ces classes ouvertes � travers les 48 wilayas regroupent quelque� 11 000 �l�ves. Ceux-ci r�ussissent aussi bien sur le plan sportif que scolaire. La disponibilit� de ces classes a permis aux sportifs de b�n�ficier d�un emploi du temps am�nag�, tout en s�adonnant � leur sport favori. Bien entendu, cela a pu influer sur la d�perdition sportive, en la diminuant consid�rablement. C�est l� le premier constat. L�effort des pouvoirs publics concern�s par le sport ne s�arr�te pas l�, puisqu�il est recens� sur le territoire national quelque 260 �tablissements scolaires qui s�occupent �galement du sport. Par sport, il est entendu la prise en charge des jeunes talents. Ces talents, qui s�expriment en premier lieu au sein de leurs clubs respectifs apr�s avoir fait l�objet d�une d�tection, sont imm�diatement orient�s vers ces classes sport-�tudes. Une fois ce cursus parachev�, ils rejoignent le lyc�e sportif. C�est dans ce palier qu�ils s�affirment davantage. Les r�cents r�sultats aussi bien scolaires que sportifs enregistr�s dans le Lyc�e sportif national de Draria illustrent bien cette nouvelle tendance �litiste. Ce pas vers l�excellence ainsi franchi, suivant le mod�le am�ricain, n�est que la r�sultante de la politique con�ue par le MJS. La tutelle, de par cette entreprise, ne s�est pas content�e de l�unique r�le de concepteur, car elle s�est saisie aussi du volet de l�animation, en prenant en charge non seulement les d�penses aff�rentes � la pr�paration des sportifs scolaris�s, mais aussi les comp�tions internationales dans lesquelles les �quipes nationales du sport scolaire sont engag�es. En contradiction de cet effort continu, le l�gislateur a, � travers la loi sur le sport (04-10), spoli� le MJS d�un certain nombre de pratiques, � l�instar du sport scolaire et universitaire. C�est pourquoi n�est-il pas venu le temps de proc�der � un toilettage � m�me de permettre au MJS de reprendre les espaces qui �taient les siens en mati�re de sport ? Derni�rement, le MJS avait introduit dans sa strat�gie, qu�il compte d�velopper pour la d�tection, la prise en charge et le suivi des jeunes talents, la g�n�ralisation de la pratique sportive dans le primaire, car c�est � ce niveau-l� qu�il est ais� de d�velopper les qualit�s physiques des enfants. Eu �gard aux programmes, tr�s charg�s d�ailleurs, dispens�s dans le primaire, il est illusoire m�me d�y penser. Mais il est quasi �tabli que l�avenir du sport se trouve dans le secteur de l��ducation. C�est l� que la rel�ve peut �tre fa�onn�e. Il est vrai que malgr� le r�tr�cissement du champ du MJS en mati�re de sport, les r�sultats acquis jusque-l� sont exemplaires. Mais ce n�est pas suffisant. Car, l�on peut faire mieux, si l�on rendait � C�sar ce qui appartient � C�sar. L�heure n�a-t-elle pas encore sonn� ?