ALGER - La nécessité d'augmenter le nombre des essais cliniques effectués en Algérie ayant pour but de valider ou non les médicaments importés de l'étranger a été soulignée, samedi à Alger par des experts médicaux lors d'une journée d'information sur les essais cliniques et les comités d'éthique. "Un essai clinique est une recherche biomédicale pratiquée sur l'homme en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales", selon ces experts. "Les essais cliniques portant sur les médicaments ont pour objectif d'établir ou de vérifier certaines données pharmacocinétiques, pharmacodynamiques et thérapeutiques (efficacité et tolérance) d'un nouveau médicament ou d'une nouvelle façon d'utiliser un traitement connu", ont-ils expliqué. Lors de son allocution d'ouverture de cette journée d'information, le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes, a aussi souligné l'"importance" que revêtent ces essais cliniques pour valider certains médicaments. Le ministre a indiqué que l 'Algérie a effectué depuis 1985 jusqu'à 2011 un total de 94 essais cliniques autorisés par le ministère de la Santé après avis des comités d'éthique pour les essais cliniques installés dans les différents établissements hospitalo-universitaires concernés. Selon le ministre, la demande de réalisation des essais cliniques introduite par les laboratoires en vue de faire valider un médicament pour obtenir l'autorisation de sa mise sur le marché (AMM) "est subordonnée à un avis du comité d'éthique". Il a dénombré dans ce cadre neuf (9) comités d'éthiques, mis en place en 2006 en vertu d'arrêtés, au niveau des établissements hospitaliers universitaires d'Alger, de Blida et de Tizi-Ouzou, ajoutant que d'autres comités seront prochainement mis en place à l'Est et à l'Ouest du pays. "Ces comités d'éthique donnent un avis sur les conditions de validité de la recherche au regard de la protection des personnes et la pertinence générale du projet et l'adéquation entre les objectifs poursuivis et les moyens mis en œuvre" a expliqué le ministre en parlant du rôle de ces comités. S'agissant du conseil national de l'éthique des sciences de santé, M. Ould Abbes a indiqué qu'il consiste à "donner des avis sur les problèmes éthique et les questions de Société soulevées par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé. Le Conseil national de l'éthique des sciences de santé "peut être saisi par les organismes ou des institutions gouvernementales", a-t-il ajouté.