ORAN - Le cinéaste jordanien Mohamed El Hushki aborde, dans son film "Transit Cities", projeté dimanche soir à Oran dans le cadre de la 5e édition du FOFA, la lancinante problématique du conflit entre les retombées de la mondialisation et la défense des constantes et des spécificités d'une société. Pour mettre en images cette question, le réalisateur aborde l'histoire de Leïla qui retourne au pays natal après 14 années de vie à l'étranger, marquée notamment par l'échec de son mariage. Leïla veut retrouver le mode de vie qui a été le sien à Amman. Le retour au pays natal ne se fait pas aisément comme l'aurait aimé la protagoniste de ce film. Les conflits avec les membres de sa famille et son entourage se multiplient. Leïla a trouvé que tous les siens affrontent avec fermeté les modes de vie "importées" d'Occident, ces mêmes modes qu'elle a adoptés durant son long séjour à l'étranger. L'héroïne du film se trouvera alors à la croisée des chemins et hésite sur l'attitude à adopter pour se réinsérer dans sa propre société. Devrait-elle faire comme les autres ou carrément prendre une nouvelle fois le chemin de l'exil pour vivre pleinement sa vie et s'affirmer en tant que femme libérée ? Pour incarner les différents personnages de son film, Mohamed Al Hushki a choisi de nombreuses stars du cinéma jordanien comme Saba Moubarek qui a campé le rôle principal de Leila, en plus d'Acharf Farah, Mohamed Kabani, Chafika Dhal et Haïfa Lagha. "Transit Cities" est en lice pour le "Wihr d'Or", le premier prix du festival d'Oran du film arabe (FOFA), doté de 50.000 dollars, qui sera attribué jeudi prochain, à la clôture de cette manifestation culturelle.