ALGER - Les nouvelles dispositions proposées dans le projet de loi relatif aux associations visent essentiellement à relancer l'action associative, a souligné mardi à Alger le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia. Présentant le projet de loi devant les membres du Conseil de la Nation lors d'une séance plénière présidée par Abdelkader Bensalah, président du Conseil, M. Ould Kablia a précisé que ce texte de loi qui vient compléter la loi sur les partis "constitue une étape importante dans le processus de réformes profondes initiées par le président de la République". Le texte constitue également "la structure où se cristallisent idées, théories, propositions et initiatives qui permettent de dynamiser la vie associative et promouvoir le civisme", a-t-il ajouté. Dans ce sens, M. Ould Kablia a indiqué que son département ministériel a tenté de "définir le cadre général qui permettra au mouvement associatif d'améliorer sa performance, conférer davantage de crédibilité à son activité", en précisant toutes les dispositions relatives aux associations. M. Ould Kablia a, par ailleurs, précisé que cette loi visait à développer le mouvement associatif de manière à faire de la société civile "une force de propositions, une école pour la promotion de la citoyenneté" et "un cadre de participation active à la gestion des affaires publiques" conformément aux dispositions de la démocratie participative contenues dans la nouvelle loi relative à la commune. Conformément à ces dispositions, ajoute le ministre, les administrations centrales et les collectivités locales seront davantage à l'écoute des associations en vue d'améliorer le cadre de vie du citoyen et dans le but de faire de ces associations un partenaire indispensable. Après avoir évoqué la situation du mouvement associatif, les problèmes entravant leur fonctionnement et "les réalisations indéniables", le ministre a cité les propositions introduites dans ce projet de loi qui prennent en considération certaines questions fondamentales. Outre les délais, les conditions de création et d'agrément des associations, ces propositions concernent notamment leur financement, la révision du système appliqué aux associations privées et la protection des associations contre l'ingérence dans leurs affaires. Lors de l'élaboration du texte de loi sur les associations qui comprend 74 articles, plusieurs propositions formulées par les représentants d'associations et de partis politiques ainsi que des personnalités nationales devant l'Instance des concertations sur les réformes politiques ont été prises en considération.