ALGER- Les électeurs égyptiens votaient mardi pour élire leurs députés dans le dernier tiers du pays dans le cadre de la troisième et dernière phase des élections législatives qui ont débuté le 28 novembre. Cette troisième et dernière zone de vote pour l'Assemblée du peuple (chambre des députés), comprend notamment le Sinaï et des gouvernorats de Haute et Moyenne-Egypte. Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 locales (06H00 GMT) dans neuf des 27 gouvernorats du pays pour accueillir sur deux jours près de quinze millions d'électeurs égyptiens appelés à élire leurs représentants au sein du Parlement dans le dernier tiers du pays. Un second tour est prévu la semaine prochaine pour un tiers des députés élus au scrutin uninominal, les autres étant élus sur un tour au scrutin proportionnel de listes. Ce scrutin législatif, le premier depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, a débuté le 28 novembre pour se dérouler en trois phases. Les résultats enregistrés jusqu'à présent lors des deux phases dans les deux premiers tiers du pays se traduisent par une domination des partis islamiques qui recueillent environ 65% des voix toutes tendances confondues. Selon les résultats officiels annoncés par les autorités égyptiennes, près de trois sièges sur quatre ont été remportés par les candidats du parti issu du mouvement des Frères musulmans, le parti de la Liberté et de la Justice (PLJ). Un tiers des sièges (56 au total) a suffi pour que les partis islamiques dominent l'Assemblée du peuple (chambre des députés), 36 candidats affiliés au parti des Frères musulmans ont été élus ainsi que cinq candidats du parti Al-Nour. Par ailleurs, six sièges reviennent à des indépendants et sept à différents partis notamment libéraux, tandis que deux étaient en suspens en raison de la gelée d'une élection dans une circonscription du Caire à la suite d'irrégularités. Après l'élection des membres de l'Assemblée, un nouveau cycle de trois phases similaires étalées jusqu'au mois de mars permettra de désigner les membres du Majliss al Choura (chambre haute consultative). L'élection des sénateurs débutera partir du 29 janvier. L'Egypte doit tenir également une élection présidentielle d'ici fin juin, après le référendum sur la nouvelle Constitution, selon le ministre égyptien des Affaires du majliss al Choura et de l'Assemblée du peuple, Mohamed Attia. "L'assemblée constituante pour l'élaboration de la nouvelle Constitution sera mise sur pied lors d'une réunion conjointe du conseil de la Choura et de l'Assemblée du peuple", avait-il précisé. Cette assemblée, avait-il fait savoir, aura un délai d'un mois pour élaborer une nouvelle constitution, qui sera soumise à une consultation référendaire pour adoption. Concernant, l'élection présidentielle, l'ouverture du dépôt des candidatures est prévue en avril prochain, a révélé M. Attia, signalant que le Comité législatif a achevé l'examen de la loi relative à l'élection présidentielle, qui sera soumise au Conseil des ministres pour adoption. Le ministre égyptien a rappelé que la durée du mandat du président de la République, qui devra être âgé de plus de 40 ans, est limitée à quatre ans renouvelables une seule fois. En vertu de cette loi, tout candidat devra d'abord obtenir le soutien de 30 députés ou 30.000 citoyens dans 15 gouvernorats pour se présenter à ces élections. La Loi souligne notamment que le candidat à la présidentielle devra être marié à une Egyptienne et né de parents égyptiens, comme il doit avoir accompli son service militaire ou avoir été exempté de ce service par la loi. Une vingtaine de personnalités égyptiennes avaient annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle, dont l'ancien secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, l'ancien directeur général de l'agence internationale de l'énergie atomique, Mohammed El Baradei et l'ancien Premier ministre, Ahmed Chafic, ainsi que l'ancien leader des "Frères musulmans" Abdelmounaim Abdelftouh.