La Haute commission électorale (HCE) égyptienne n'a pas été en mesure de communiquer vendredi soir les résultats par partis des élections législatives, pour lesquelles les islamistes ont déjà revendiqué une large victoire. «Ce dossier est trop volumineux, moi, je n'ai plus d'énergie... », a déclaré Abdel Moez Ibrahim, chef de la HCE, lors d'une conférence de presse censée présenter les résultats de la première phase du vote, lundi et mardi. M. Ibrahim a donné les noms de certains candidats élus dès le premier tour et annoncé ceux des candidats qualifiés pour le second tour lundi et mardi prochain dans neuf des 27 gouvernorats de l'Egypte. Il n'a pas en revanche communiqué les scores des listes, qui concourent au scrutin à la proportionnelle pour les deux-tiers des sièges. Il a par ailleurs annoncé un taux de participation «historique» de 62%. Le responsable de la HCE a conseillé à la presse de faire elle-même l'analyse de l'épais dossier des résultats bruts pour avoir une idée des résultats des différents partis et coalition, indiquant qu'il serait «bientôt disponible sur le site internet» de la HCE. L'élection, la première depuis la chute du président Hosni Moubarak en février, doit s'étaler jusqu'en janvier pour la chambre des députés, puis jusqu'en mars pour la Choura (Sénat). Au total, deux tiers des 498 sièges de l'Assemblée du peuple seront pourvus à la proportionnelle de listes et le tiers restant via un scrutin uninominal à deux tours. La presse et plusieurs partis ont cependant déjà révélé les tendances principales de ces législatives, créditant le parti des Frères musulmans «Liberté et Justice» (PLJ) de 40% des voix, le parti salafiste Al-Nour (fondamentaliste) obtenant environ 20% des votes.