JIJEL - Cinquante (50) bouteilles incendiaires de type cocktail Molotov et des armes blanches ont été découvertes à Jijel par les services de sécurité dans le cadre de la lutte contre la criminalité urbaine, a-t-on appris mardi auprès de la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Les bouteilles incendiaires, contenant du sable et de l'essence et comportant une mèche pour leur mise à feu, ont été récupérées entre les quartiers "Ekete" et "40 hectares", sur les hauteurs de la ville, théâtres, récemment, de batailles rangées entre bandes rivales, selon la même source qui a précisé qu'un important lot de sabres et d'armes blanches (couteaux) a été également saisi, au cours d'une opération "coup de poing". Des chefs de bande présumés ont été par ailleurs identifiés et repérés par les services de sécurité qui se disent "déterminés à lutter sans merci" contre ce phénomène nouveau vécu depuis quelques mois au chef-lieu de wilaya. Lors d'une récente intervention pour rétablir l'ordre public, deux commissaires et deux agents de police avaient été blessés par des jets de pierres lancés contre eux par des assaillants de ces deux quartiers rivaux, a-t-on également indiqué à la cellule de communication, ajoutant que l'un des principaux agitateurs, un terroriste repenti, arrêté pour trafic de stupéfiants, ainsi que des mineurs impliqués ont été arrêtés et déférés devant la justice pour répondre de leurs méfaits. Pour parer à tout "dérapage" pouvant provenir de ces milieux, les services de sécurité ont mis au point un plan d'intervention appuyé de moyens matériels et humains nécessaires, afin de garantir la tranquillité des citoyens et la préservation de leurs biens, ont affirmé les responsables de la sûreté de wilaya, insistant par ailleurs sur la contribution de la société civile, des parents et du mouvement associatif pour assurer la sérénité en milieu urbain. La chronique sécuritaire avait été défrayée il y a quelque temps par un délinquant tristement célèbre, dénommé "papillon", neutralisé et aujourd'hui derrière les barreaux, après avoir hanté les nuits des habitants de la paisible capitale de la côte du Saphir, a-t-on rappelé à, la sûreté de wilaya. Une étude réalisée il y a quelques années a permis de situer le phénomène de la violence urbaine dans les villes de Tébessa, Sétif, Médéa, Annaba et Alger, selon des sources policières locales, qui ont rappelé que ce phénomène, nouveau à Jijel, "n'est pas exprimé pour des revendications sociales ou économiques". La société "doit s'impliquer dans la démarche de lutte contre cette criminalité organisée, de façon à assurer la quiétude, la sécurité et la sérénité" au chef-lieu de wilaya, ont souligné les services de la sûreté dans un appel à l'adresse de la population.