En l�absence d�une prise en charge ad�quate des probl�mes de jeunes, notamment dans son volet insertion, formation et emploi, de plus en plus une frange de la soci�t� �gar�e verse dans la petite d�linquance, pour ne pas dire carr�ment dans le banditisme. A Jijel, en d�pit de la sonnette d�alarme tir�e par les citoyens il y a cela des mois, relay�e par la presse, le probl�me d�ins�curit� latent, perceptible dans certaines cit�s et quartiers de la ville, semble prendre de l�ampleur au fur et � mesure, sans que les autorit�s de la wilaya ne mettent le hol�. Les vols et les agressions multiples signal�es ici et l� n�inqui�tent plus outre mesure les responsables locaux eux et leurs familles d�une protection bien particuli�re dans le cadre de leurs fonctions. Les populations habitant les cit�s Piazza, Bourmel, Ben-Achour, Ekete, El- Hedada, La�kibi..., vivent l�ins�curit� et le diktat de la petite d�linquance � longueur de journ�e, particuli�rement � la tomb�e de la nuit. Les agressions par armes blanches sont devenues monnaies courantes. Selon une source hospitali�re une moyenne de 4 ou 5 agressions par armes prohib�es est enregistr�e quotidiennement au niveau de l�h�pital Mohamed Seddik Benyahia de JIjel. Il y a deux semaines, deux bandes rivales se sont affront�es � l�aide de divers objets contondants durant deux nuits cons�cutives, non loin du bidonville dit des �40 Hectares�, situ� au sud de la ville. La semaine derni�re, Safah, une jeune lyc�enne s�est faite braqu�e � l�aide d�une arme blanche non loin de son domicile, sis rue Bouridah-Seddik, au lieudit El-Kef. Elle a d� son salut � un de ses proches de passage par cet endroit. Vingt-quatre heures apr�s cette agression, au m�me endroit, une autre femme s�est faite d�lest�e de ses bijoux sous la menace d�une arme blanche. Quelques jours avant ces deux incidents, un jeune appel� s�est fait vol�e son cabas et d�autres objets par une bande de voyous, juste � c�t� de l�h�tel de ville, raconte-t-on. La victime qui se dirigeait vers la gare routi�re pour prendre un taxi a �t� secourue par des marins p�cheurs. L�apparition de nombreux foyers d�ins�curit� dans certaines cit�s sur les hauteurs de la ville a pouss� les fid�les d�un certain �ge � ne plus s�aventurer � se rendre � la mosqu�e du coin � certaines heures de la journ�e de peur d��tre agress�s. Dans les nouveaux quartiers r�sidentiels tels Piazza, Ben Achour, l�on parle avec insistance de l�id�e de mise en place de �groupes de vigilance� la nuit pour la �protection des biens et des personnes�. Ces exemples ne sont en fait que la partie visible de l�iceberg. La prolif�ration et la consommation de la drogue au sein de la jeunesse inqui�te plus d�un. Alors que la population verse dans l'alarmisme, une source des services de s�curit� rassure : �Tout est mis en �uvre pour assurer en permanence la s�curit� des gens et qu�avec la r�alisation prochaine de nouvelles s�ret�s urbaines au niveau des quartiers La�kibi, Ekete, il sera mis fin � ses agissements.� En d�pit du probl�me d�effectifs et de moyens qui naturellement font d�faut � travers tout le pays, on nous affirme que les rondes de police � travers les quartiers sont permanentes et ininterrompues. Durant la p�riode estivale, ajoute notre source, il sera proc�d� � un renforcement de la s�curit� au niveau des points sensibles de la ville.