ALGER - La préparation des élections législatives prévues le 10 mai prochain entre dans une nouvelle phase après l'appel lancé aux partis politiques de désigner leurs représentants à la commission nationale de surveillance des élections et ce, après la convocation du corps électoral par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Cette nouvelle phase constitue le début effectif des préparatifs des prochaines législatives d'autant que tous les partis politiques agréés doivent désigner leurs représentants pour la commission de surveillance des élections avant le 20 février courant. Le président de la République a affirmé, dans son dernier discours, le parachèvement de toutes les dispositions devant garantir la transparence des législatives ainsi que la prise des dispositions juridiques et réglementaires nécessaires à l'organisation de ces élections. La commission nationale de surveillance des élections -composée d'un secrétariat permanent comprenant des compétences nationales, des représentants des partis politiques et des candidats libres participant à cette échéance-aura le rôle important d'imprimer la transparence aux prochaines élections en veillant à la régulation de la campagne électorale officielle et à l'équité entre les candidats. Le président Bouteflika a affirmé, à ce propos, que le scrutin et l'opération de dépouillement se dérouleront "sous le contrôle direct des représentants des candidats au niveau de tous les bureaux de vote". Les instances nationales de surveillance et de suivi seront chargées de la vérification du respect de la loi électorale. Outre cette commission, le conseil des ministres a approuvé le décret présidentiel portant organisation et fonctionnement de la commission nationale de supervision des élections dans le but de garantir les conditions optimales au bon déroulement des législatives du 10 mai prochain. La commission de supervision des élections composée de magistrats, veillera au bon déroulement du vote et ce du dépôt des candidatures jusqu'à l'annonce des résultats par le conseil constitutionnel. Afin que les prochaines élections se déroulent dans la transparence et la régularité, l'Algérie a décidé d'inviter des observateurs internationaux pour "suivre" le scrutin et informer l'opinion locale et internationale de son déroulement. Le gouvernement algérien a ainsi adressé des invitations à des organisations internationales dans lesquelles elle est membre ou avec lesquelles elle est partenaire pour envoyer leurs observateurs lors de ce scrutin. La même invitation a été adressée à certaines organisations non gouvernementales. Par ailleurs le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci et le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil El Arabi ont signé dimanche au Caire un accord sur l'envoi d'observateurs de la Ligue arabe pour ces élections. Pour M. Medelci, cet accord "est le premier d'une série d'accords que l'Algérie conclura avec l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE) et d'autres organisations internationales qui ont approuvé l'envoi d'observateurs en Algérie en prévision des prochaines élections". Une délégation de l'UA conduite par Leonardo Simao, ancien ministre des affaires étrangères du Mozambique est arrivée lundi à Alger dans le cadre de l'observation des prochaines élections législatives. Une délégation européenne chargée de préparer la mission d'observation de l'UE pour les prochaines élections législatives en Algérie conduite par Laura Baeza était également en visite à Alger. Mme Baeza avait alors déclaré que la mission de la délégation consistait à "analyser le processus électoral dans son ensemble". Dans le cadre de la préparation de ce scrutin, la révision exceptionnelle des listes électorales a débuté cette semaine et devra durer 10 jours. La scène politique nationale est caractérisée par une activité intense des partis politiques et ceux en cours de constitution qui s'activent à tenir leur congrès constitutif en attendant l'obtention de leur agrément. Six formations politiques ont déjà tenu leur congrès constitutif. Il s'agit du front El Moustakbal (Belaid Abdelaziz), du parti de la liberté et de la justice (Mohamedi Said), du Front pour la justice et le développement (Abdallah Djaballah), du parti Al Karama (Mohamed Ben Hamou), du parti du front de la nouvelle Algérie (Djamal Ben Abdesselam) et du Front national pour la justice et le développement (Khaled Bounedjma).