ALGER - La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a qualifié mardi à Alger les élections législatives du 10 mai prochain de "virage décisif", appelant les électeurs à y participer en masse. "Les prochaine élections législatives constitueront un virage décisif difficile, il faut que tout le peuple s'implique et participe avec force pour instaurer les bases de la deuxième république", a affirmé Mme Hanoune dans une conférence de presse. Elle a souligné que ces élections doivent permettre l'instauration d'une "véritable" démocratie. La secrétaire générale du PT a estimé que des "pressions" s'exercent sur l'Algérie et que la participation en masse des citoyens aux prochaines élections "mettra fin à cela". Mme Hanoune a indiqué, dans ce contexte, que le gouvernement doit donner aux citoyens des garanties et des gages pour qu'ils participent aux élections en étant "sûrs" que le scrutin ne sera pas entaché de "fraude". "Ces garanties consistent en le changement total de l'encadrement des bureaux de vote et dans le contrôle du financement de la campagne électorale des ministres candidats afin de s'assurer qu'ils n'utilisent pas les fonds publics dans leur campagne", a-t-elle précisé. Mme Hanoune a appelé, en outre, à l'ouverture d'enquêtes pour contrôler ces financements, soutenant que "certains partis politiques sont financés par des hommes d'affaires ou des pays étrangers". Sur le déroulement de la campagne électorale, elle a estimé qu'"elle ne doit aucunement être idéologique mais être basée essentiellement sur les programmes des partis". En terme d'enjeu, elle a considéré que les prochaines législatives vont donner naissance à une Assemblée qui sera "de fait constituante", relevant qu'elle aura "l'importante mission d'amender la Constitution ou de mettre au point une nouvelle constitution". "Cette nouvelle constitution sera le couronnement du processus de restauration de la paix, de la réconciliation nationale et de la reconstruction nationale sur tous les plans", a-t-elle indiqué. Répondant à une question concernant la visite en Algérie de la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, elle a estimé que ses déclarations constituent une "ingérence", ajoutant que "la politique extérieure de l'Algérie est souveraine".