La Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune a appelé, samedi à Alger, à «davantage de garanties » et un «assainissement de la situation sociale » pour assurer le bon déroulement des prochaines élections législatives. Mme Hanoune qui intervenait lors de la deuxième journée de la réunion du Conseil unificateur des cadres du PT, a qualifié les prochaines échéances électorales de «décisives » appelant par la même à apporter des garanties « supplémentaires et à assainir la situation sociale » pour assurer le bon déroulement de ce rendez-vous électoral. Les prochaines élections constitueront « un bond national » auquel se joindra un grand nombre de citoyens en vue d' «opérer le changement et de consacrer une démocratie réelle », a affirmé Mme Hanoune, précisant que les garanties supplémentaires de la transparence et de l'intégrité des élections « se résument en un changement radical de l'encadrement des bureaux de vote » en vigueur depuis 1995. Elle a, également, appelé les partis à désigner des représentants dans tous les bureaux de vote pour vérifier par eux-mêmes la véracité des résultats définitifs qui seront informatisés. En vue d'assurer l'intégrité des prochaines élections qu'elle a qualifiées d' «épreuve politique », Mme Hanoune a plaidé pour un contrôle «rigoureux » du financement de la campagne électorale qui, a-t-elle dit, «pourrait être financée par des parties étrangères ». «La campagne électorale menée par des partis politiques islamistes en Tunisie et en Egypte a été financée par les Etats Unis et des organisations étrangères, car servant leurs intérêts », a souligné Mme Hanoune. Dans ce contexte, la Secrétaire générale du PT a appelé les magistrats chargés de la supervision de ces élections à «ne pas se laisser influencer par les pressions qu'ils pourraient subir ». Concernant l'assainissement du climat social, Mme Hanoune a affirmé que l'amélioration des conditions sociales des citoyens « est une condition sine qua non » pour le bon déroulement des prochaines échéances, en ce sens que la prise en charge des revendications sociales des catégories vulnérables est « une nécessité » pour le bon déroulement de tout exercice politique. C'est le peuple qui impose « le renouveau politique et institutionnel », a-t-elle souligné précisant que si son parti obtenait la majorité lors des prochaines élections, il veillerait à redonner la parole au peuple à travers la création d'une Assemblée constituante chargée de l'élaboration d'une nouvelle constitution à même d'apporter toutes les garanties nécessaires et de définir la nature du régime. Le régime parlementaire « est le plus indiqué pour l'Algérie, car assurant une séparation des pouvoirs notamment en ce qui concerne l'indépendance de la Justice », a-t-elle conclu.