Le choix des personnages du film "Who is Fatima ?" suscitant plusieurs critiques en Algérie n'était ni sélectif, ni arbitraire, mais l'intention était de montrer plusieurs profils de la Femme maghrébine, a estimé lundi à Alger sa réalisatrice, Mme Somaya Bencheikh. Lors d'un débat organisé au siège du quotidien Algérie News après la projection du film "Who is Fatima ?", Mme Ben Cheikh a précisé que le choix des personnages n'était "ni sélectif ni arbitraire", mais l'intention de base était de montrer plusieurs profils de la Femme maghrébine. Dans ce film documentaire de 23 minutes, la Femme algérienne était représentée comme une femme "cloîtrée dans les murs de la Casbah", ce qui a suscité des critiques. Comme c'était le cas à Annaba, El-Tarf, Béjaia et Tizi Ouzou, la représentation de la femme algérienne dans ce film "ne reflète nullement la vraie image de la femme algérienne", ont estimé également des intervenants ayant assisté à Alger à la dernière projection du film en Algérie. Selon eux, ce film documentaire mettant en scène, une marocaine ayant pris part à la réalisation de la plus vieille mosquée dans le monde, "Djammaa El Kairouan" en l'occurrence, et une tunisienne ayant réussi d'intégrer le marché mondial de l'exportation de l'huile d'olive, limitant la vie de l'Algérienne Fatima derrière les murs de la cité antique de la Casbah " ne véhicule pas une image positive de l'Algérienne". Contrairement au message que veut la réalisatrice transmettre, la femme de la Casbah vivait certes entre les murs, mais elle était heureuse, active et plus libre, selon une intervenante habitant la cité antique. De son côté, l'assistante de la réalisatrice, Anissa Tlili a expliqué que ce court métrage qui est un support de débat " n'a pas montré la Casbah comme étant une grande prison de la femme algérienne, mais un bastion de la révolution". Ce film est inscrit au titre d'une étude scientifique sur l'image que donne la femme politique maghrébine à sa société, rappelle-t-on.