Les travaux du 11e congrès de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) débuteront, samedi à Alger, avec la participation de près de 900 délégués représentant différentes wilayas du pays. Les projets de règlement intérieur du congrès et son ordre du jour seront adoptés avant l'installation des commissions, selon le programme de cette rencontre de deux jours. Au premier jour des travaux, le secrétaire général de l'ONM présentera le rapport moral et assistera à la présentation des rapports des conférences régionales. Les travaux de la deuxième journée du congrès seront consacrés au débat général qui sera suivi par l'adoption des résolutions du congrès et l'élection des membres du Conseil national de l'organisation. A la veille de la tenue du 11e congrès de l'ONM, M. Abadou a déclaré sur les ondes de la Radio Algérie Internationale que l'organisation sera élargie aux membres de la famille révolutionnaire. La création d'un Haut conseil de la mémoire et d'une chaîne de télévision ou de radio s'intéressant à l'histoire et à la culture de l'Algérie sera proposée lors du congrès. Ces assises seront mises à profit pour faire le bilan des activités de l'organisation des cinq dernières années et d'élaborer un programme de travail pour son prochain mandat", a ajouté M. Abadou. Dans un message adressé au SG de l'ONM, la veille de la tenue du 11e congrès de l'organisation, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a mis l'accent sur la nécessité de répertorier les témoignages des moudjahidine pour l'écriture de l'histoire et celle du mouvement national sur la base d'une "vision pertinente et de critères objectifs". "Toutes les fois qu'un moudjahid disparaît, indépendamment de sa position dans la pyramide de la révolution, nous enterrons avec lui une partie de l'histoire, et une information précieuse s'en va si elle ne venait pas à être enregistrée et répertoriée", a souligné le président Bouteflika. "Le temps passe et emporte avec lui des hommes et des femmes au fait des secrets de l'histoire, et aujourd'hui nous sommes face à une situation qui ne tolèrerait ni négligence ni retard", a-t-il poursuivi. A cet effet, il a appelé "les frères et s£urs à sauver ce qui peut être sauvé car ils savent mieux que toute autre personne, que toute édification dénuée d'histoire est une édification sans fondement aucun". Le chef de l'Etat a insisté à ce propos sur l'importance de l'écriture de l'histoire de la révolution et celle du mouvement national "sur la base d'une vision pertinente et de critères objectifs de manière à répondre à l'aspiration des Algériens et Algériennes, à savoir une histoire où l'on se réconcilie avec soi sans sélection ni exclusion ni occultation où falsification des faits".