Le renforcement de l'agriculture oasienne a figuré au centre des recommandations du 6ème colloque international sur les villes historiques de la méditerranée, clôturé dimanche à Boussaâda, dans la wilaya de M'sila. Les participants à cette rencontre ouverte jeudi dernier à l'Institut du tourisme et de l'hôtellerie de Boussaâda, ont considéré que ce renforcement doit s'opérer "dans le respect de la biodiversité et de l'environnement, en mettant l'accent sur la création de PME de production et de services au profit des jeunes et des femmes". Il a également été recommandé, au cours de ce colloque organisé par le ministère de l'Agriculture et du développement rural, avec la collaboration de plusieurs partenaires dont la Conférence permanente des villes historiques de la Méditerranée (CPVHM), "d'encourager les jeunes générations aux problèmes majeurs des ressources hydriques et énergétiques et à la nécessité de leur utilisation durable". Les participants ont souligné, dans ce contexte, le caractère important de "l'encouragement de la transmission des savoir-faire locaux pour permettre un continuum intergénérationnel à même de préserver les repères culturels fondateurs et épanouissants". La prise en charge des métiers traditionnels menacés de disparition, et la valorisation du patrimoine culturel immatériel, en général, et de la poésie populaire, en particulier, ont également été recommandés par les participants au colloque qui ont insisté sur la mise en place d'un "comité technique bilatéral" entre la commune de Boussaâda et la CPVHM, en développant le partenariat entre les deux parties en matière d'expertise et d'échanges d'expérience. Parmi les recommandations phares de cette rencontre, figurent également "l'étude de faisabilité de projets pilotes au niveau de la commune de Boussaâda et de son territoire" et "l'encouragement des villes à développer entre elles, à l'échelle de la Méditerranée, la coopération dans le domaine de la préservation de la paix et du développement socioéconomique". Le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), la Fondation Hans Seidel, le Réseau euro-méditerranéen Strademed, l'Institut Maghreb-Europe de l'université Paris 8 (France) et le mouvement associatif local ont participé à ce colloque de 4 jours au cours duquel il a été mis en exergue une "dégradation des écosystèmes et du bâti ancien", ainsi qu'une "rupture générationnelle dans la transmission des savoirs et des savoir-faire locaux". La rencontre a été ponctuée, dimanche, par une visite touristique de la ville de Boussaâda, notamment de sa vieille médina, à laquelle ont été conviés tous les participants.