La place de la femme méditerranéenne est au coeur de la stratégie de coopération de l'Algérie avec l'Union européenne (UE) et ses voisins du sud, a affirmé, lundi à Alger, le directeur de la coopération avec l'UE et les institutions européennes au ministère des Affaires étrangères, M. Ali Mokrani. Intervenant lors d'une table ronde intitulée "les femmes : une valeur ajoutée dans la Protection civile", M. Mokrani a ajouté que l'Algérie accordait une "grande" importance à la coopération euro-méditerranéenne. Organisée conjointement par le programme Euromed relatif à la prévention, préparation et réponses aux désastres naturels et humains (PPRD south) et la direction générale de la Protection civile, cette rencontre a regroupé 30 fonctionnaires entre hommes et femmes, des protections civiles d'Algérie, France, Italie, Jordanie, Liban, Maroc, Autorité Palestinienne, Portugal, Slovénie et Tunisie. Faisant remarquer que cette table ronde intervenait dans un contexte marqué par de "profondes mutations" dans la rive sud de la méditerranée et par une "évolution substantielle et qualitative" du statut de la femme en Algérie, l'orateur a affirmé que cette dernière ne peut que se féliciter de la tenue de cette manifestation consacrée à un domaine "important", qui, a-t-il précisé, a été longtemps "l'apanage de l'homme". Affirmant que les réformes politiques introduites récemment confortaient la promotion du statut de la femme en Algérie, M. Mokrani a indiqué que des "stratégies" nationales sont adoptées pour la "promotion" du rôle de la femme visant à lui assurer une "autonomisation" sur la base de la "culture de parité" consacrant l'"égalité des chances" entre les citoyennes et les citoyens. Il a, dans ce cadre, rappelé que le président de la république avait, dans son message à l'occasion du 8 mars, affirmé que la situation de la femme s'est "nettement améliorée" à travers l'éducation, la scolarisation, les programmes d'alphabétisation, l'accès au savoir et aux postes de responsabilité économique, politique et militaire. Le directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha El Habiri a, pour sa part, affirmé que le rôle de la femme au sein de la Protection civile n'est plus à "démontrer", tant sur le plan de l'activité opérationnelle que sociale grâce, a-t-il insisté, à "son dévouement et son abnégation". Relevant qu'en Algérie, la femme combattante dans les maquis, lors de la révolution, s'est intégrée à tous les niveaux dans le processus de "construction" de l'Etat, le colonel El Habiri a affirmé que les éléments de la protection civile algérienne se sont toujours distingués, au niveau national et international, dans la gestion des situations d'urgence. "Aujourd'hui, dans le monde, la femme s'est libérée et elle a acquis toutes les marques de respect et de déférence grâce à son courage exemplaire et sa ténacité, occupant de ce fait les plus hautes fonctions dans les Etat", a-t-il souligné. La présidente de la délégation de l'UE en Algérie, Mme Laura Baeza Giralt a, de son côté, indiqué que cette table ronde constituait une "opportunité pour échanger les points de vue des femmes et des hommes travaillant auprès des autorités de protection civile du nord et du sud de la méditerranée. Cette rencontre vise également, a-t-elle ajouté, à se confronter sur la "potentielle et réelle" contribution des femmes aux activités de gestion du risque de catastrophe et sur les progrès atteints jusqu'à présent. Le chef de bureau de l'organisation et de la protection générale au sein de la direction générale de la protection civile, Mme Naïma Bentarzi a, de son côté, souligné que la femme et l'homme doivent assurer les même fonctions au sein de ce corps de la république. "Il est à présent reconnu que la protection civile ne peut agir sans les femmes, que leur approches, compétences et connaissances sont de plus en plus nécessaires pour étendre son domaine d'action et augmenter l'efficacité de systèmes modernes de protection civile", a-t-elle indiqué. En marge des travaux de cette table ronde, des manoeuvres ont été présentées par des éléments de la protection civile, notamment féminins, visant à mettre en évidence les capacités d'interventions rapides de ces dernières.