La création d'un comité frontalier algéro-libyen dont une copie de l'avant-projet a été envoyée aux autorités libyennes "est dans l'intérêt des deux pays", a indiqué mercredi à Alger le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. "Nous avons suggéré à nos amis libyens la création d'un comité frontalier bilatéral, en vue d'assurer la sécurité et la surveillance de nos frontières communes, à l'image de ce qui se fait avec nos voisins, le Mali et le Niger", a précisé le ministre lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libyen. "Il s'agit d'un protocole ou d'un acte juridique qui lie deux parties, et qui a besoin d'être examiné. Je pense, en principe, que les autorités libyennes ne verront pas d'inconvénient tant qu'il est (le comité frontalier) important et favorable aux intérêts des deux pays". Ce protocole permettra également, selon M. Ould Kablia, d'élargir les relations bilatérales, en dehors des problèmes de sécurité, aux domaines des transports, des marchandises, de la circulation des personnes ainsi qu'au développement social de la région". En développant les régions frontalières entre les deux pays, c'est la stabilité des populations qui sera consolidée, a-t-il dit, exprimant sa conviction que la réponse de la part de la Libye, "sera favorable" à la mise en place du comité frontalier. M. Ould Kablia avait évoqué en février dernier à Tripoli, lors des travaux de la conférence ministérielle régionale sur la sécurité des frontières, la création d'un comité frontalier bilatéral algéro-libyen. La création d'un tel comité bilatéral frontalier, en vue d'assurer la sécurité et la surveillance des frontières communes, se fera à l'instar de ce qui avait été fait avec le Niger et le Mali. "Une coopération qui a donné des résultats positifs" avec ces deux pays frontaliers, avait estimé le ministre.