Le Conseil italien pour les demandeurs d'asile (CIR), situé à Crotone (600 au sud de l'Italie) constitue un exemple du dispositif mis en place par l'Italie pour faire face aux flux migratoires. Les responsables de ce centre qui abrite plus de 1400 immigrés en provenance de différents pays africains, européens et asiatiques, oeuvrent à la mise à jour des mesures à prendre à la lumière de la hausse du nombre des migrants et des demandeurs d'asile. Le centre a enregistré ces derniers temps "une situation exceptionnelle" en raison des flux migratoires et l'augmentation du nombre des demandeurs d'asile en provenance d'Egypte, de Tunisie, de Libye et d'Afghanistan pays marqués par des tensions. La durée de résidence autorisée au centre varie de deux à trois mois dans l'attente de l'étude par la commission régionale, relevant du ministère de l'Intérieur, de l'approbation de la demande d'asile. Néanmoins, plusieurs demandeurs résident depuis plus de six mois au centre du fait du nombre élevé de demandes. Le CIR, qui héberge plus de 35 familles, 66 femmes et des enfants, est géré, en outre, par des associations humanitaires, avec le concours de traducteurs, d'enseignants de langue italienne et de juristes. La délégation algérienne, composée de représentants d'instances impliquées dans la gestion de l'immigration, a rendu visite au siège de la commission régionale d'étude des demandes d'asile qui regroupe des représentants du ministère de l'Intérieur et du représentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. La commission mise en place pour l'étude des demandes d'asile a du installer une sous-commission face à la hausse du nombre des demandes, a indiqué une responsable au sein du CIR, indiquant que l'Italie pourrait enregistrer davantage de migrants à la lumière des tensions au Mali. La visite de la délégation algérienne, qui prendra fin vendredi, s'inscrit dans le cadre du projet "Algérie, renforcement de la protection des migrants et des capacités de gestion des flux migratoires mixtes" à la faveur de la coopération entre la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) et le conseil italien pour les réfugiés (CIR) en coordination avec l'union des juristes italiens (UJI), financée par la Commission européenne.