Les spécialistes et cadres agricoles réunis à Ouargla dans le cadre du 2e Salon national du dromadaire ont conclu leurs travaux de commissions par l'adoption jeudi de 19 recommandations visant le développement de l'élevage camelin comme une ressource clef de la sécurité alimentaire. Cette ressource, considérée comme "insuffisamment analysée et évaluée", selon les participants, devrait ainsi bénéficier d'un renforcement et d'un redéploiement des structures de recherche en matière d'élevage camelin. La recherche devra être axée sur des thèmes à conséquence économique directe, et le module camelin devra être intégré dans le cursus de formation des futurs vétérinaires et zootechniciens, ont-ils suggéré. Sur le plan juridique, il est préconisé la mise en place d'une réglementation pour la protection du camelin, notamment face aux dangers qui menace quotidiennement sa sécurité. Concernant le plan sanitaire, les participants aux travaux ont plaidé pour la création de nouveaux laboratoires d'analyses pour le Grand Sud en vue d'assurer une bonne couverture sanitaire auprès des éleveurs. Face à la disparition d'espèces végétales précieuses pour l'alimentation du dromadaire, les scientifiques ont recommandé la création de pépinières pastorales et l'intégration des sous-produits du palmier dattier dans l'alimentation complémentaire. Enfin, pour ce qui est la production laitière, l'encouragement de la création de mini laiteries a été prôné par les participants. Tenu les 28 et 29 mars, le 2e Salon du dromadaire, dont l'organisation n'a pas eu lieu depuis 1988, intervient après les festivals locaux de Timiaouine (Adrar) et Tin-tarabine (Tamanrasset) dédiés également au dromadaire. Le Salon national du dromadaire qui a vu la participation des représentants de 16 wilayas ainsi que les cadres techniques et des chercheurs, promet de devenir une rencontre annuelle pour tous les professionnels concernés.