Une force armé de 2000 hommes a été mise en alerte par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), après les derniers développements intervenus au Mali, a annoncé samedi le président en exercice de l'organisation, le chef d'Etat ivoirien Alassane Ouattara. "Nous avons mis en alerte les forces d'attente au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao)", a déclaré M. Ouattara à la télévision publique ivoirienne, assurant vouloir "préserver à tout prix l'intégrité territoriale du Mali". "Nous avons 2.000 hommes dans ces forces. Nous avons des équipements. Nous avons demandé à la communauté internationale de nous appuyer, d'appuyer le Mali", a ajouté le président ivoirien. "Notre souhait est d'éviter la guerre. Si la légitimité est rétablie et que ces mouvements armés s'aperçoivent qu'il y a une mobilisation régionale et internationale, ils quitteront Kidal tout de suite", a-t-il déclaré. "Nous devons préserver à tout prix l'intégrité territoriale du Mali (...) nous devons réussir car, si le Mali est divisé, morcelé, c'est un mauvais exemple", a averti samedi M. Ouattara. La Cédéao a menacé jeudi de sanctionner la junte militaire qui a pris le pouvoir le 22 mars au Mali d'"un embargo diplomatique et financier", si elle refuse de se retirer et de rétablir l'ordre constitutionnel "dans un délai maximum de 72 heures", soit lundi "au plus tard". Le président malien, Amadou Toumani Touré, renversé par la junte, a appelé ses compatriotes à soutenir le plan de sortie de crise proposé par la Cédéao.