Les travaux du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur la situation au Mali, où les militaires ont pris le pouvoir par la force, ont débuté mardi à Abidjan. Sur invitation du chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara, patron en exercice de la Cédéao (15 Etats), sept présidents ouest-africains ont fait le déplacement dans la capitale ivoirienne. Deux représentants des autorités militaires au pouvoir au Mali sont aussi à Abidjan, à l'invitation du président Ouattara. "Ils seront entendus par les chefs d'Etat", a indiqué l'entourage de M. Ouattara. "Nous devrons prendre d'importantes décisions à l'occasion de ce sommet qui engage l'avenir de la démocratie", a déclaré le président ivoirien, dans son discours d'ouverture. Le président burkinabè Blaise Compaoré a souhaité, avant le début de la rencontre, que ce sommet permette "de prendre des dispositions (...) afin que soit préservé l'intégrité du territoire malien et que soit rétabli dans ce pays l'ordre constitutionnel". Des militaires, composés essentiellement de soldats du rang, ont renversé jeudi dernier le président Amadou Toumani Touré à quelques semaines de la présidentielle du 29 avril. La communauté internationale a fermement condamné ce coup de force et appelé les militaires à rendre le pouvoir.