Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé vendredi un plan de développement pour la Cisjordanie et Ghaza, qui définit l'orientation de l'assistance de cette institution financière sur la période 2012-2014. En outre, le conseil d'administration a accepté la reconstitution pour un montant de 55 millions de dollars du Fonds fiduciaire pour Ghaza et la Cisjordanie, à partir duquel la BM fournit son assistance financière à l'Autorité palestinienne. Conformément aux engagements pris durant ces dernières années, le soutien de la BM "continuera de se concentrer sur le renforcement des institutions d'un futur Etat palestinien pour gérer efficacement les finances publiques", explique l'institution de Bretton Woods. Selon la représentante de la BM en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza, Mariam Sherman, "la situation budgétaire palestinienne semble s'aggraver malgré les efforts pour réduire les dépenses et augmenter les revenus". Cette situation est due aux restrictions imposées par Israël sur l'accès à la terre, à l'eau et aux matières premières, ainsi qu'aux marchés d'exportation, limitant la croissance du secteur privé qui est cruciale pour réduire la dépendance de l'économie palestinienne vis-à-vis de l'aide étrangère, explique-t-elle. Ce constat avait déjà été relevé par la BM dans un récent rapport dans lequel elle avait affirmé que les restrictions israéliennes "mettent en péril les gains" réalisés dans la construction d'institutions étatiques palestiniennes. En 2011, la croissance économique en Cisjordanie a ralenti par rapport à 2010, et ce, en raison d'un système inchangé de restrictions israéliennes sur la circulation des marchandises commerciales, conjugué à la baisse de l'aide étrangère.