Plusieurs compagnies aériennes arabes ont critiqué "la taxe carbone" de l'Union européenne et demandé un accord mondial sur les moyens de réduire les émissions de C02 générées par le transport, dans un communiqué publié jeudi. L'Association des transporteurs aériens arabes réunie à Doha a appelé l'UE à "travailler avec l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) sur un accord global plutôt qu'européen en vue de trouver une solution pour mieux gérer l'empreinte environnementale de l'aviation civile", selon ce texte. L'Europe pourrait modifier sa législation sur la "taxe carbone" en cas de compromis "suffisant et ambitieux" au sein de l'OACI, mais ne veut pas d'un accord à tout prix, avait déclaré fin mars sa commissaire au Climat Connie Hedegaard. Une législation européenne, entrée en vigueur sur le papier le 1er janvier 2012, oblige les compagnies opérant dans l'Union européenne, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15% de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, pour lutter contre le réchauffement climatique. Cette législation suscite de nombreuses protestations : 26 des 36 membres de l'OACI y sont opposés. La Chine, les Etats-Unis, l'Inde ou la Russie veulent notamment interdire à leurs compagnies aériennes de payer la taxe.