Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounès a estimé lundi à Sétif, que l'association des jeunes à la vie politique "permet d'ouvrir la voie au changement pacifique". M. Benyounès, qui animait un meeting à la maison de la culture Houari-Boumediene, dans le cadre de la campagne pour les législatives du 10 mai prochain, a souligné que ce changement "ne peut être possible que par la voie des urnes" car, a-t-il estimé, "le peuple algérien repousse la violence après avoir tiré les leçons de la dernière décennie des années 1990". Il a également estimé que les prochaines élections seront "déterminantes", c'est pourquoi, a-t-il dit, "il faut aller voter en force pour construire un avenir prometteur pour tous les algériens". Le premier responsable du MPA a également souligné que les moudjahidine et les chouhada ont consenti "d'énormes sacrifices" pour faire de l'Algérie le seul pays qui a pu "se débarrasser du colonialisme par la force des armes, et qui a combattu avec succès le terrorisme". C'est pour cela, a-t-il considéré, que "le printemps algérien sera celui du changement pacifique". M. Benyounès a en outre affirmé qu'une participation "massive" des jeunes et des femmes aux élections constituera "un autre moyen sûr de barrer la route à la fraude". Il a invité, à ce propos, l'électorat à "ne pas se laisser convaincre par les différents courants au détriment des nationalistes et des démocrates". Le secrétaire général du MPA a, par ailleurs, réaffirmé la position de son parti concernant son "opposition" à l'utilisation de la religion à des fins politiques, demandant à ce propos au gouvernement "d'appliquer la loi qui interdit l'utilisation à des fins partisanes les éléments constitutifs de la nation". Pour M. Benyounès, "si le peuple algérien vit sa religion loin de toute forme de pression, il affronte par contre des difficultés économiques et sociales qui exigent d'êtres prises en charge par des programmes concrets". Le programme du MPA propose des solutions destinées à "améliorer la vie quotidienne des citoyens, dans les différents domaines de la vie sociale", a-t-il ajouté, avant de proposer en conclusion l'institutionnalisation d'une journée nationale des victimes du terrorisme et la construction à Alger d'une d'une stèle commémorative.