Le président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), Abdelkader Merbah, a plaidé, mardi à Skikda, pour une "rupture avec les pratiques du passé" pour "engager le changement par la voie pacifique". M. Merbah, qui animait un meeting populaire à la salle Aïssat-Idir, dans le cadre de la campagne pour les prochaines législatives, a estimé que les Algériens "doivent tourner les pages négatives du passé" mais "sans oublier la décennie noire que l'on doit faire en sorte qu'elle ne se reproduise plus jamais'', a-t-il dit. Estimant que le pays était "devant un nouveau départ et une nouvelle page de son histoire'', M. Merbah a souligné qu'il était temps aujourd'hui de ''dire adieu à la médiocrité, à la pensée unique, au monopole, au centralisme et à la piètre administration''. Le RPR entend, selon son président, faire de l'œuvre de construction du leader chinois Mao Tse-Tung "un modèle" car, a-t-il considéré, cet homme avait "commencé sa marche avec une centaine de personnes avant d'en rallier des millions" et de construire les bases d'un grand pays. L'initiative du président Abdelaziz Bouteflika pour le passage à une vraie démocratie est ‘‘cruciale'', a encore estimé le responsable du RPR, affirmant que le scrutin du 10 mai prochain sera en quelque sorte ''le procès'' de ceux qui "ont gouverné le pays sans penser à ses citoyens ni à ses jeunes qui vivent dans la misère et le chômage". Le RPR est "un parti musulman" qui "croit aux principes de la Révolution de novembre et aux idéaux de la solidarité et de la justice sociale, a également soutenu M. Merbah, ajoutant que sa formation politique ''rendra justice'' à la femme en lui permettant d'accéder aux plus hautes responsabilités. M. Merbah a appelé, en conclusion, à "juger et à punir, mais d'une manière pacifique et civilisée, tous ceux qui ont porté atteinte à l'économie du pays, bafoué les droits des Algériens et failli dans la construction d'un Etat moderne".