Le Royaume-Uni souhaite renforcer à l'avenir sa coopération avec l'Algérie dans le domaine énergétique, notamment dans le secteur gazier et les énergies renouvelables, a indiqué mercredi l'ambassadeur de Grande Bretagne à Alger, M. Martyn Roper. "Il y a un grand intérêt au Royaume-Uni d'importer plus de gaz algérien dans les années à venir" notamment avec le début du déclin des gisements de la Mer du Nord, a déclaré à l'APS M. Roper, en marge d'une rencontre du Conseil d'affaires algéro-britannique (ABBC), qualifiant l'Algérie de "pays stable". "Nous allons organiser une mission sur les énergies renouvelables, en commençant par un projet pilote algéro-britannique dans ce secteur", a-t-il encore ajouté. Le diplomate britannique, qui a relevé l'intensité des échanges de visites entre les responsables des deux pays, a souligné que les relations bilatérales "sont excellentes et très fortes", rappelant leur volonté à accroître leurs échanges commerciaux. Les deux parties ont exprimé "leur volonté d'axer leur partenariat sur les moyens de relever leurs échanges commerciaux" estimés à plus de 3 milliards de dollars, a-t-il dit. A ce titre, M. Roper a annoncé la tenue à Londres, avant la fin de l'année, d'une conférence algéro-britannique destinée à promouvoir l'investissement et les échanges économiques algéro-britannique. Cette grande rencontre d'affaires regroupera plusieurs opérateurs économiques algériens et britanniques ainsi que des représentants des gouvernements des deux pays a-t-il précisé, ajoutant que deux missions britanniques sur les énergies renouvelables et les hydrocarbures se rendront prochainement en Algérie. De son côté, Mme Olga Maitland présidente de l'ABBC, a affirmé que le climat des affaires en Algérie "est favorable", soulignant que les entreprises britanniques pourraient partager leurs expériences avec les opérateurs algériens dans le domaine agricole, notamment dans la production du lait. Elle a fait savoir, également, que plusieurs sociétés britanniques sont disposées à investir en Algérie dans une douzaine de secteurs économiques, dont la santé, la technologie, les finances, ainsi que dans la formation de gestionnaires et l'enseignement de la langue anglaise. Mme Maitland a ajouté, d'autre part, que plusieurs rencontres d'affaires sont programmées en Algérie et en Grande Bretagne, dont une à l'occasion du 50eme anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, afin d'identifier de nouvelles opportunités d'affaires et d'investissement qu'offre le marché algérien. L'objectif de l'ABBC est "de donner un nouvel élan aux relations bilatérales en développant les contacts entre les hommes d'affaires des deux pays, et faire en sorte que la Grande Bretagne ait une nouvelle perception sur l'Algérie", a-t-elle encore indiqué. Avec des échanges commerciaux de près de 3,4 milliards de dollars en 2011, la Grande Bretagne a été classée 9ème client de l'Algérie (13ème en 2010), avec près de 2,4 milliards de dollars, et son 13ème fournisseur avec près d'un milliard de dollars, selon les chiffres des Douanes algériennes.