La nécessité de faire de la prochaine Assemblée nationale (APN) un outil de changement en Algérie a été le mot d'ordre des chefs de partis politiques ayant animé des meetings, au quatrième jour de la campagne pour les législatives de 2012, tout en plaidant pour la préservation de la stabilité du pays. C'est dans ce sens que le coordinateur général du Parti des jeunes, M. Hamana Boucherma, a affirmé, à partir d'Aflou (Laghouat), que la prochaine assemblée populaire élue "posera les fondements d'un Etat civil, moderne et démocratique". Il a estimé, dans le même ordre d'idées, que les prochaines législatives constituaient "un rendez-vous pour le changement", conditionnant la possibilité de ce changement par une forte participation à ces élections. Le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a considéré, à partir de Batna, que le scrutin du 10 mai prochain était une "occasion unique" pour "le recouvrement de la légitimité populaire au sein de l'APN". M. Touati a plaidé, dans le même contexte, pour l'investissement dans la ressource humaine qui constitue, a-t-il estimé, une véritable énergie susceptible de mener le pays à "la prospérité et la sécurité". Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem a invité les Algériens, à partir de Mascara, à un vote massif afin de "préserver la stabilité nationale" et "contribuer à la prise de la décision politique". Pour lui, l'Algérie "devance tous les pays voisins en matière de concrétisation de la démocratie et de la pluralité", des acquis consolidés, rappelle-t-il, par l'adoption récemment des lois dites de la Réforme. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia a insisté, à El Oued, sur la sensibilité de l'acte du vote, susceptible, d'après lui, de "préserver la stabilité nationale" de l'Algérie. l'Algérie a "échappé" aux événements ayant secoué les pays arabes grâce à "l'attachement des Algériens à la paix", aux bonnes performances financières engendrées par les recettes pétrolières mais aussi grâce à "la sagesse du président de République", a-t-il remarqué. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune a choisi la wilaya d'El-Djelfa pour mettre en garde contre ceux qui "sèment le désespoir dans les rangs de la jeunesse algérienne". Le scrutin du 10 s'avère "décisif" car il constitue "un outil de préservation de la souveraineté nationale au moment où beaucoup de pays souffrent de l'instabilité politique". Dans l'extrême est du pays, à Tébessa, le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), M. Noureddine Bahbouh a invité les Algériens à procéder à un "changement pacifique" pour "rompre avec les pratiques actuelles du système", en mettant en garde contre "les dangers pouvant provenir de pays voisins au moyen du terrorisme électronique". Le président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), M. Abdelkader Merbah, a préconisé, de Constantine, "une solution politique courageuse, objective et sincère", fondée sur le principe d'un "contrat social" gouvernants-gouvernés, et "bannissant tout intérêt égoïste et étroit". Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), M. Abdallah Djaballah a enfin estimé, lors d'un meeting à Tlemcen, que la priorité devait être donnée au développement au niveau des zones frontalières qui représentent la "vitrine" du pays. Le président du parti El Karama, M. Mohamed Benhamed qui a animé un meeting à Bechar, a mis en garde, quant à lui contre "les ennemis du pays, de l'intérieur ou de l'extérieur, qui obéissent à des agendas politiques élaborés à l'étranger pour la déstabilisation de l'Algérie". Il a appelé, à cet effet, les plus jeunes à être "conscients" et ne pas tomber dans le jeu de ces ennemis. De son côté, le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), M. Djamel Benabdeslam, a appelé à Annaba à "éviter toute négligence du 10 mai afin de barrer la route aux opportunistes et aux affairistes" qui considèrent les électeurs algériens comme une "marchandise pouvant être vendue ou achetée". Le président du parti Ahd 54, M. Ali Faouzi Rebaïne qui a animé un rassemblement populaire à Souk Ahras, a appelé au "respect" de la "transparence et de la crédibilité" des élections législatives le 10 mai prochain. Il s'agit pour lui d'une occasion pour "tourner une vieille page (...) pour assurer le changement et l'alternance au pouvoir" ". A partir d'El Bayadh, le président du Parti national pour la solidarité et le développement, M. Mohamed Chérif Taleb, a estimé que les élections législatives du 10 mai 2012, était une occasion pour initier un changement "pacifique et graduel". Il a indiqué à ce sujet, que son parti politique "oeuvrait à rassembler les Algériens et à participer pour faire face aux dangers qui guettent le pays".