Le programme électoral du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP) pour les législatives de 2012 est axé essentiellement sur l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan de développement global visant à améliorer le niveau de vie des citoyens, notamment ceux vivant en dessous du seuil de pauvreté. Le PEP, présidé par Mme Naïma Salhi, propose à cet effet une série de mesures, dont "l'application et la révision annuelle d'un salaire national minimum garanti qui prend en considération le niveau de vie des citoyens". Il s'agit aussi pour le parti d'élargir l'utilisation des systèmes de micro-crédits au profit des pauvres désireux de créer des micro-projets et d'encourager les banques privées à participer aux côtés des banques publiques au financement. Le programme du PEP, publié sur le site internet du parti, appelle à maintenir le subventionnement de certains produits comme le pain et l'essence, à élargir la production céréalière et à soutenir les projets de développement intégré et durable. Le Parti de l'équité et de la proclamation entend en outre réduire les disparités entre les différentes catégories de la société au profit de la classe moyenne marginalisée. Le programme du parti vise aussi à permettre aux citoyens de bénéficier d'un changement qualitatif dans des domaines tels que l'enseignement, la formation, la recherche scientifique, les soins de santé et les prestations de transport. Le programme insiste également sur la restructuration du système de recherche scientifique et de développement technologique en adéquation avec la stratégie de développement économique et social. Le Parti de l'équité et de la proclamation entend, par ailleurs, mettre en place un système visant à inculquer la culture civique, à promouvoir les notions d'intérêt général et de bénévolat et à répandre la culture du dialogue. Le programme du parti propose également de créer un mécanisme contribuant à la réalisation de la stabilité et de la paix sociales. Dans le domaine économique, le PEP plaide pour une économie de marché contrôlée par l'Etat. Dans son programme, le PEP insiste sur la relance de la macroéconomie de l'Etat dans le cadre "de la liberté économique et d'une politique monétaire et financière transparente qui aboutit à un développement global et garantit une distribution équitable du revenu national". Le programme propose une politique agricole "ambitieuse" basé sur des qui mesures "incitatives" aux agriculteurs pour développer la production, l'industrie agroalimentaire et le non recours à l'importation de produits agricoles pour satisfaire les besoins alimentaires du pays. Pour le tourisme, le parti insiste sur le développement des prestations hôtelières, de l'accueil et des activités de loisir ainsi que la promotion du tourisme algérien. Le PEP veut, entre autres, "créer de nouveaux marchés, élargir l'espace industriel, développer la technologie en matière d'industrie pour stimuler la concurrence, améliorer la productivité, relancer le marché du travail et mettre en place de nouveaux mécanismes pour encourager l'artisanat". Il entend également accorder un intérêt à la culture et la créativité "qui contribuent au développement de la société et à la promotion de la diversité culturelle locale". Par ailleurs, le parti propose que la politique extérieure algérienne "soit tirée par la force de cohésion de son front intérieur" qui consiste en sa capacité à concrétiser le progrès économique, l'équilibre social et la relance culturelle. Le PEP plaide pour des reformes législatives à travers l'amendement de toutes les législations "qui renferment une quelconque forme de discrimination entre les Algériens". Le parti a, dans ce sens, mis l'accent sur la nécessité de finaliser les législations qui visent à éliminer les articles juridiques qui empêchent l'affirmation des droits de l'Homme et la création d'unions, de syndicats, de partis et d'associations. A propos du secteur de la justice, le PEP insiste sur "l'indépendance de la justice, la spécialisation du Haut conseil de la magistrature et la modernisation des tribunaux". Le programme souligne, enfin, la nécessité d'assurer "les garanties de liberté et de régularité des élections suivant les normes internationales".