Des chefs de partis politiques en lice pour les législatives du 10 mai prochain ont plaidé, vendredi lors de leurs meetings, pour un "développement durable" dans le pays, tout en considérant que ce rendez-vous électoral est une opportunité pour "consolider" le front interne contre toute velléité de déstabilisation. C'est dans ce sens que le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem qui a insisté, à partir de Djelfa, sur le développement des hauts plateaux et du sud, a appelé à la préservation de la dignité des citoyens et à la sauvegarde de la souveraineté de la décision nationale. Il a tenu à rappeler, dans ce cadre, les retombées de la décennie noire durant laquelle l'Algérie a vécu des moment très difficiles, précisant que la réconciliation nationale avait pour objectif le recouvrement de la sécurité dans le pays. Le président du Parti national pour le solidarité et le développement (PNSD), M. Mohamed Cherif Taleb a plaidé, pour sa part lors de un meeting électoral à Tlemcen, pour "un développement durable" afin de "préserver l'avenir des générations futures". Il a insisté sur l'importance à accorder à l'agriculture pour assurer "notre sécurité alimentaire" en industrialisant ce secteur afin de pouvoir répondre aux besoins nationaux et ensuite pouvoir exporter nos produits à l'étranger". C'est dans ce contexte que le président du PNSD a rappelé la nécessité de "penser à l'après-pétrole et de penser à développement ne s'appuyant pas sur les hydrocarbures." Evoquant les dangers qui guettent le pays, M. Taleb a proposé la création, après le scrutin du 10 mai, d'un "front national interne" composé d'associations, de partis politiques nationalistes, de syndicats et autres, qui veillera aux côtés de l'ANP sur la stabilité du pays et sur sa sécurité". Partant du constat, selon lequel l'Algérie "se trouve aujourd'hui au centre de toutes les convoitises occidentales", le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), M. Ahmed Benabdeslam, a appelé, à partir de Sétif, les jeunes à être "plus que jamais solidaire pour déjouer les multiples complots visant le pays de l'extérieur". Le président du FAN a affirmé, à ce propos, que la préservation de la souveraineté nationale constitue "l'affaire des jeunes" qui doivent être conscients des risques et des menaces qui guettent le pays de toutes parts. Le secrétaire général du Mouvement Ennahda, M. Fateh Rebiaï et le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani, deux des trois partenaires de "l'Alliance pour une Algérie verte" ont plaidé, lors d'un meeting à Batna, pour "la préservation de la mémoire collective" et d'une Algérie "une et unie". M. Rebiaï a souligné que "ni la divergence des programmes des partis, ni la campagne électorale, ne doivent faire oublier le caractère sacré de notre mémoire, et encore moins les évènements qui secouent la région près de nos frontières'' car, selon lui, la préservation du pays, de ses frontières, de sa souveraineté, de sa mémoire commune et de sa dignité "priment sur tout autre considération''. M. Soltani a affirmé, de son côté, que "quand bien même divergeons-nous sur les orientations, l'Algérie demeurera pour tous une et unie''. A partir de Sétif où elle avait animé un meeting de campagne électorale, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune, a mis en avant la situation prévalant dans la région, soulignant, dans ce contexte, que les regards de la communauté internationale seront "braqués sur l'Algérie postélectorale". C'est pourquoi, a-t-elle dit, "nous devons nous mobiliser le jour du vote pour préserver le pays de tout ce qui menace sa souveraineté". La secrétaire général du PT a estimé, à ce propos, que ces prochaines élections constitueront "un tournant décisif et crucial pour le devenir du pays" car, selon elle, "un succès conduira le pays à bon port, tandis qu'un échec le mènera droit vers le chaos et l'instabilité". Le secrétaire général du parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR), M. Belkacem Sahli, qui a appelé à Salah-Bey (Sétif) à ce que les droits des citoyens passent "avant leurs devoirs", a expliqué que le programme de son parti vise à "relancer l'investissement dans le secteur agricole" qui constitue, selon lui, "l'alternative à l'après pétrole", et à "passer d'une économie axée essentiellement sur la rente pétrolière à une économie productive et génératrice de richesses". Pour le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, qui s'exprimait à Basbes (El Taref), lors d'un meeting, a estimé que le 10 mai consacrera la "souveraineté populaire" pour assurer, a-t-il précisé, le nouvel avenir de l'Algérie reposant sur un développement économique "florissant". M. Touati a indiqué, à ce propos, que le FNA oeuvre pour un "changement citoyen" pour redonner au peuple le "pouvoir". Le président du Front de la justice et du développement (FJD), M. Abdallah Djaballah, a plaidé, à partir de Chlef, pour l'instauration d'un système politique qui ''soit au service du peuple'' et qui puisse ''garantir la stabilité du pays'''. Partant d'un constat selon lequel "il y a absence de politique économique dans tous les domaines'', le président le FJD a appelé les citoyens à voter pour les listes de son parti, lors du scrutin du 10 mai 2012, pour permettre, a-t-il dit, ''une rupture'' avec le système en place, qui ''ne cesse de confirmer ses limites''.