Des partis politiques en lice pour les législatives du 10 mai 2012 ont axé leurs activités samedi, à la veille du démarrage officiel de la campagne électorale, sur les programmes qu'ils ont élaborés à cette effet, dévoilant les idées fortes devant être développées durant cette campagne. C'est dans ce contexte, que la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a indiqué, à partir de Hadjout (Tipasa), que le PT "est prêt à mener une campagne électorale propre et de grande envergure" dans les 48 wilayas du pays. Elle a précisé, lors de ce meeting, que son parti placera cette campagne électorale, sous le slogan de la "rupture", et comportera, outre les meetings populaires, un travail de proximité à l'adresse des travailleurs, fellahs, handicapés et jeunes, notamment. Selon Mme Hanoune, le PT va "expliquer et vulgariser" son programme au cours de cette campagne, lequel, a-t-elle relevé, "traduit les aspirations du peuple algérien". Abordant ce programme, la SG du PT a indiqué, que son volet politique aspire à la mise en place d'un régime parlementaire où le peuple pourra légiférer et décider, ainsi qu'un Conseil constitutionnel à même de préparer une constitution susceptible de renforcer la souveraineté nationale et d'assurer les droits des citoyens et leur égalité. Au volet économique, Mme Hanoune a noté que son parti va œuvrer à "la préservation et la sauvegarde" du secteur public, à la réouverture et la réhabilitation des entreprises économiques fermées ainsi qu'à l'exploitation "optimale" des ressources du pays en vue, a-t-elle insisté, de créer un maximum de postes d'emploi "stables et permanents". Le président de l'"Alliance de l'Algérie verte", Bouguerra Soltani, a dévoilé, pour sa part, le programme de campagne de sa formation politique, lors d'une rencontre à Alger. C'est ainsi qu'il a annoncé que le programme de la campagne électorale de l'Alliance de l'Algérie verte contenait cinq priorités dont celle politique qui repose sur l'instauration d'un régime parlementaire à travers l'amendement de la Constitution. La priorité économique vise à édifier une économie développée à travers la relance des secteurs public et privé et d'un troisième appelé "secteur de solidarité", a indiqué M. Soltani lors de cette rencontre. Il a précisé, en outre, que la priorité sociale résidait dans l'édification d'une société productive alors que la quatrième prenait en charge le volet culturel en accordant un intérêt particulier à la formation du citoyen. La cinquième priorité consiste à mettre en place une diplomatie efficace, a-t-il encore indiqué. Lors d'une rencontre organisée à l'occasion de l'inauguration du siège de la Mouhafadha de Tipasa, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN) a mis l'accent sur le "poids" de son parti dans la scène politique algérien, estimant que le FLN sortira vainqueur de l'épreuve qu'il traverse et lors des législatives du 10 mai. Le FLN est un parti "incontournable", a-t-il dit, promettant une victoire "certaine" aux prochaines élections législatives. Pour l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS-El Ittihad) la priorité est pour une "reconfiguration institutionnelle" fondée sur une "réelle séparation des trois pouvoirs", exécutif, législatif et judiciaire. "Il faut une reconfiguration institutionnelle totale du système politique algérien. Le principe de la séparation des pouvoirs doit être clairement défini pour en finir avec la centralisation du pouvoir" a déclaré à l'APS le secrétaire général de l'UFDS, Noureddine Bahbouh. Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a affirmé, pour sa part, lors d'une conférence de presse, que le programme électoral que compte présenter son parti "englobe l'ensemble des secteurs". "Notre programme a été établi selon un diagnostic minutieux sur l'état du pays. C'est pour cette raison que nous allons développer un discours scientifique qui touchera tous les secteurs notamment politique, social et sécuritaire", a annoncé M. Djaballah. Le Parti Jil Jadid focalisera, quant à lui, sa campagne électorale sur les thèmes liés au système de santé, l'agriculture et l'Etat de droit, afin de "sortir l'Algérie du marasme". De son côté, le Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD) mènera la campagne des législatives avec un programme plaidant pour une économie nationale productive et une répartition équitable des richesses du pays. Quant au Mouvement des nationalistes libres (MNL), la priorité est pour la consécration de "la séparation des pouvoirs" dans le système politique algérien. Le secrétaire général du MNL, Haider Bendrihem, a ainsi estimé que "50 ans après l'indépendance, nous n'avons pas encore instauré une vraie séparation des pouvoirs".