Les titres de la presse régionale éditée dans l'Est du pays focalisent moins leur intérêt dimanche sur les comptes rendus des meetings de la campagne électorale pour le scrutin du 10 mai prochain que sur l'ambiance générale entourant l'événement. Les quotidiens ou, pour le moins, la plupart d'entre eux, consacrent ainsi de larges espaces aux déclarations du ministre de l'Intérieur et des collectivités locales M. Daho Ould Kablia la veille à la radio nationale, mettant en garde contre les déclarations de partis politiques relatives à la crédibilité de ce scrutin. En-Nasr, plus fort tirage des quotidiens de l'est algérien, titre sur 5 colonnes à la Une : ''certains partis vendent des mirages et Ould Kablia écarte la possibilité pour un seul parti de remporter la majorité'', et revient longuement sur les déclarations du ministre à la radio nationale. Le même journal consacre par ailleurs plus de deux pages aux comptes-rendus de meetings électoraux, mettant en exergue celui animé par le secrétaire général du RND, samedi à Ali-Mendjeli (Constantine). C'est également aux déclarations du ministre de l'Intérieur que L'Est Républicain consacre sa ''Une'', insistant notamment sur les ''sanctions qu'encourent ceux qui oseraient remettre en cause la crédibilité du prochain scrutin''. Sous le titre ''la main lourde de Ould Kablia'', L'Est Républicain estime toutefois dans son commentaire que les ''pouvoirs publics ont visiblement bien du mal à vendre l'intérêt des législatives aux algériens''. L'Index a quant à lui choisi de revenir, en Une, sur le rassemblement présidé par Ahmed Ouyahia à Ali-Mendjeli, estimant que l'ambiance y était ''morose'' et relevant qu'il (Ouyahia) n'a ''pris aucun engagement pour les cinq années à venir, comme si le parti ne disposait pas de programme''. Quant au Seybouse Times, paraissant à Annaba, il écrit que les ''nouveaux partis sont en pôle position'' dans cette ville. Il revient ainsi avec beaucoup de détails sur les activités et sur le contenu des meetings animés par les responsables de certains nouveaux partis, notamment le parti des jeunes, le Front national démocratique et le Front de l'Algérie nouvelle. ''Le public est toujours de plus en plus nombreux à venir découvrir les partis politiques +du changement+ (à), mais boude les anciens partis politiques, contraints de faire appel à leurs proches pour tenter de remplir les deux tiers des sièges vides qui caractérisent chacun de leurs meetings'', écrit Seybouse Times.