La création de conditions nécessaires pour l'édification d'une Algérie forte a été le thème principal développé par des chefs de partis politiques, mercredi, au onzième jour de la campagne pour les élections législatives du 10 mai prochain. Depuis Relizane où il avait animé un meeting électoral, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a insisté sur "davantage de décentralisation pour améliorer la performance de gestion du développement global du pays". "La gestion des affaires de l'Etat avec plus d'efficacité passe par l'amélioration de la performance d'une année à l'autre, ce qui nécessite plus de décentralisation et la concertation avec la société civile", a estimé le premier responsable du RND. M. Ouyahia a abordé, dans ce contexte, la réconciliation nationale et son importance dans la stabilité du pays, estimant, à ce sujet, que "s'il n'y avait pas la prise de conscience du peuple et la sagesse du président Abdelaziz Bouteflika pour unir et resserrer les rangs, l'étranger serait là entrain de nous dicter sa vision". M. Ouyahia a appelé à voter massivement pour préserver la stabilité du pays et ْuvrer "la main dans la main" pour construire le pays. "Le pays ne peut être édifié par des slogans, mais avec l'effort, la sueur pas à pas", a-t-il dit à ce propos. A partir de Mostaganem où il avait organisé un meeting de campagne, le président du parti Ahd 54 M. Ali Fawzi Rebaïne, a appelé, quant à lui, à mettre sur scène une nouvelle élite politique, seule condition, selon lui, pour "édifier un nouvel Etat démocratique". M. Rebaïne a indiqué qu'il est du devoir des citoyens de "surveiller le déroulement du scrutin" et de "défendre les voix exprimées" afin, a-t-il ajouté, "de conduire à un changement réel, en tournant la page du passé et construire une nouvelle page, celle d'une Algérie forte". De son côté, le président du Mouvement des citoyens libres (MCL), M. Mustapha Boudina, a prôné, à partir de Djelfa, la constitution d'un "front interne fort" en vue d'assurer la cohésion sociale ainsi qu'une meilleure gouvernance. "Nous estimons qu'il est nécessaire de renforcer le front interne par l'instauration de l'égalité et de la justice sociale et la lutte contre la corruption et la +hogra+, tout en proposant des alternatives impliquant l'ensemble de la société dans l'acte d'édification du pays", a expliqué M. Boudina lors de ce meeting électoral pour les législatives du 10 mai. Expliquant le programme électoral du MCL, M. Boudina a souligné qu'il visait essentiellement "l'enclenchement d'une dynamique économique forte, adaptée aux aspirations des citoyens, en leur présentant les solutions indiquées aux multiples problèmes sociaux auxquels ils font face, en matière de logement et d'emploi, notamment". Le secrétaire général du Parti Ennour El-Djazairi (PED), M. Badreddine Belbez a expliqué, lors d'une tournée de proximité à Tébessa, que sa formation politique milite pour un changement "constructif et pacifique". Le PED défend l'unité nationale, a-t-il soutenu, estimant que les jeunes constituent une force qui contribuera à ce changement, "s'ils savent opter pour le bon programme". Lors d'une sortie de proximité à Djelfa où il avait également animé un meeting électoral, le président du parti Jil Jadid (nouvelle génération), M. Sofiane Djilali, a affirmé que son parti s'interdit de donner de fausses promesses, expliquant que sa participation à la vie politique a pour objectif d'agir "honnêtement" pour consacrer, a-t-il expliqué, l'idée selon laquelle le politique est celui qui sert le citoyen et qui oeuvre pour "l'édification d'un Etat fort".