La présidente du Parti de l'équité et de la proclamation (PEP), Naïma Salhi, a estimé, jeudi à Tazoult (Batna), que la décentralisation s'imposait aujourd'hui comme "une nécessité impérieuse" pour le pays et appelé à relever les nouveaux défis du développement, de l'emploi et de l'habitat. Mme Salhi, qui animait devant un public nombreux un meeting électoral dans le cadre des prochaines législatives, a notamment pointé du doigt "l'excès de centralisation" comme responsable, selon elle, de "la grave crise de logement" que vit le pays. Pour elle, la centralisation a fait des villes et centres urbains du pays d'"immenses douars", et c'est pourquoi sa formation politique préconise, dans son programme, "la construction de villes nouvelles, totalement intégrées grâce à une gestion décentralisée qui permettrait de les rendre attractives". Le programme du parti prévoit par ailleurs, a ajouté la responsable de ce jeune parti, "la création de nouvelles PME pour créer de l'emploi au lieu de poursuivre l'expérience inopérante des différents dispositifs d'emploi en vigueur", a-t-elle considéré. La politique de l'emploi, telle que préconisée par le PEP, prévoit aussi une valorisation des pensions de retraite pour pousser un maximum de travailleurs à mettre fin à leur carrière professionnelle et à libérer ainsi des postes au profit des plus jeunes. Mme Salhi a suggéré le remplacement des dispositifs de soutien à l'emploi par "une tutelle" qui aurait la charge "d'incuber les entreprises, les conseiller et les accompagner jusqu'à ce qu'elles deviennent viables et compétitives".