Les discours prononcés dimanche par les chefs de partis politiques en compétition pour les élections législatives du 10 mai prochain ont tous plaidé pour une amélioration des conditions socio-économiques des citoyens, notamment des jeunes, et l'édification d'un "Etat de droit". A Djelfa, une région à vocation agropastorale, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a souligné, lors d'un meeting animé au titre du quinzième jour de la campagne électorale, la nécessité de soutenir financièrement les citoyens de cette wilaya des Hauts plateaux qui vivent notamment de l'élevage. M. Ouyahia a assuré, devant une forte affluence, que sa formation politique promet aux éleveurs de leur assurer une couverture sociale et une retraite dans le but de les encourager à poursuivre leur activité. Relevant les spécificités de la wilaya de Djelfa, il a souligné la nécessité d'alimenter en eau cette partie du pays à partir des nappes aquifères sahariennes, pour lui permettre de relancer son agriculture et son élevage. Il a, par ailleurs, rappelé les efforts consentis par l'Etat pour améliorer les conditions de vie dans cette wilaya qui vient de bénéficier d'un programme additionnel de 52.000 logements, outre les 26.000 unités en cours de réalisation. Djelfa a également bénéficié, a-t-il poursuivi, d'un projet de raccordement au réseau public de gaz naturel dans le cadre du Programme des Hauts plateaux. De son côté, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a souligné au cours d'un rassemblement populaire qu'il a animé à Oran la "mobilisation" de sa formation politique dans "le processus de développement national" et pour "la défense des intérêts du pays, de sa stabilité et de sa sécurité ". M. Belkhadem, n'a pas manqué, toutefois, de relever que le FLN disposait de "programmes ambitieux au service des intérêts de l'Algérie" et d'autres en faveur du développement local. Dans le but de sensibiliser l'assistance sur l'importance du scrutin du 10 mai prochain, le SG du FLN s'est dit "convaincu" de la capacité des Algériens à "contrecarrer les tentatives de déstabilisation qui ciblent leur pays". Les leaders des partis composant l'Alliance de l'Algérie Verte (MSP, Ennahda et El Islah) ont affiché, quant à eux, à Sour El Ghozlane (wilaya de Bouira) leur intention de construire "un Etat fort et fier de sa démocratie, de ses compétences et de ses réalisations". Les chefs des partis de l'Alliance de l'Algérie Verte ont promis, dans leurs interventions, "d'opérer le changement" si leurs candidats en lice pour les législatives de mai prochain réussiraient à remporter la majorité des sièges dans la future assemblée. Pour sa part, le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a réitéré à Béjaïa l'appel de son parti pour la signature "d'un pacte national global " qui constituerait, a-t-il dit, "la fondation de la seconde République". Soulignant la nécessité d'opérer "le changement" pour l'amélioration de la situation du pays, M. Laskri, a mis en garde contre le "contexte géopolitique régional et international qui est porteur de grands risques pour le pays". Concernant la participation de son parti aux législatives de mai prochain, il a réaffirmé que cela émanait de la conviction des dirigeants et des militants du parti et ne résulte pas "d'une négociation ou d'un compromis avec aucune force politique". De son côté, le secrétaire général du parti de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a appelé lors d'un meeting à Aflou (wilaya de Laghouat) les jeunes à relever le défi d'une forte participation aux élections législatives du mois de mai prochain. M. Sahli a affirmé, par ailleurs, que ''la prochaine échéance électorale devrait permettre aux jeunes de consacrer leur pouvoir et de l'imposer à travers leur choix libre et démocratique''. Le meeting que devait animer le président du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma, dimanche à Jijel, a été annulé, selon la Commission de wilaya de surveillance des élections législatives (CWSEL). Cette décision a été prise en raison "des incidents qui se sont produits en milieu de journée entre les éléments du service d'ordre et des groupes de jeunes, après que la police eut tenté de déloger l'exploitant d'une baraque de fortune dressée à proximité de l'école Khecha", a expliqué la même source.