Pas moins de 42 policiers ont été blessés et quatre commissaires de police "touchés en divers endroits du corps" à la suite des troubles sporadiques enregistrés dimanche à Jjiel après qu'un jeune eut tenté de s'immoler par le feu, a indiqué lundi la Sûreté de wilaya, précisant "qu'aucun civil n'a été blessé". "Nous avons enregistré durant ces troubles 42 policiers blessés et 4 commissaires de police en divers endroits du corps", ont déploré des responsables de la Sûreté de wilaya de Jijel lors d'un point de presse, tout en affirmant "qu'aucun civil n'a été blessé, contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias de la presse écrite ou audio-visuelle". Un officier supérieur de la police a démenti également le fait qu'il ait été fait usage de balles réelles, soulignant que l'intervention des forces de sécurité était "beaucoup plus axée à calmer les esprits, en faisant preuve de sagesse face à des jeunes en colère". "Notre préoccupation première était et reste le rétablissement de l'ordre public, et le calme est revenu grâce à la compréhension et à la sagesse de la famille et des proches de la victime", a-t-il ajouté. Tout avait commencé dimanche, lorsque des agents de la Sûreté nationale se sont présentés sur l'esplanade de l'école Khecha Ahcène pour démanteler une baraque de fortune (érigée sous forme de tente) où le jeune vendeur écoulait des produits cosmétiques et du tabac. L'intervention des services de la Sûreté de wilaya de Jijel s'est faite dans le cadre d'une réquisition prise par la commune pour éradiquer les commerces illicites squattant des espaces urbains, selon cette source sécuritaire. Lors de cette intervention, le jeune homme s'est aspergé d'essence et mis le feu à son corps. En signe de "solidarité", de nombreux jeunes sont descendus dans la rue pour crier leur colère, pendant toute la journée et jusqu'à une heure tardive, et se livrer à des actes de pillage et de vandalisme, causant des dégâts à des édifices publics.