Les élections législatives du 10 mai prochain constituent une opportunité pour consacrer la transition démocratique en Algérie, et préserver le pays de toute tentative d'ingérence étrangère, ont estimé mercredi des partis politiques dans leurs discours de campagne. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a souligné à Dellys (Boumerdes) au 18è jour de la campagne électorale la nécessité de saisir l'opportunité des prochaines législatives pour consacrer la transition démocratique en Algérie. "Le 10 mai prochain marquera le début de l'institution de la souveraineté nationale par la consécration d'une véritable démocratie et l'instauration d'une nouvelle ère, exempte de contradictions", a-t-elle soutenu. A Tizi Ouzou où il a animé un meeting populaire, le président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), Abdelkader Merbah a estimé quant à lui que le prochain scrutin représente une opportunité pour consolider le processus démocratique et préserver l'Algérie de toute tentative d'ingérence étrangère. ''Si, aujourd'hui, les Algériens ne s'occupent pas de la construction et du renforcement de (notre) démocratie, celle-ci risque de leur être imposée demain par les ennemis de l'Algérie'', a-t-il averti avant d'affirmer que le prochain scrutin était une occasion à saisir "pour transférer la souveraineté au peuple''. Pour sa part, le secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, a affirmé à Maghnia (Tlemcen) que la construction d'une Algérie forte commencera le 10 mai prochain. "Le prochain scrutin constitue un tournant décisif dans l'histoire du pays et il est temps pour le peuple algérien de prendre les choses en main en choisissant les représentants les plus compétents et ceux qui œuvrent pour l'intérêt général", a dit M. Bensalem, appelant les jeunes à voter massivement le jour ''J''. Le président du Front du Changement (FC), Abdelmadjid Menasra a estimé, de son côté, que le taux de participation au prochain rendez-vous électoral sera "plus élevé" comparativement aux législatives de 2007. M. Menasra, qui animait une conférence de presse, à Alger, pour présenter le bilan de sa campagne, a précisé que l'affluence "massive" des citoyens en quête de changement aux meetings animés dans plusieurs wilayas "permet de prévoir une participation plus importante par rapport aux législatives de 2007". Le président du FC a par ailleurs saisi l'occasion pour fustiger certaines parties qui appellent au boycott des prochaines élections "en croyant qu'une telle décision portera un coup au système". A Guelma où il animait un meeting électoral, le président du parti Fedjr El Djadid (Nouvelle Aube), Tahar Benbaïbeche, a plaidé en faveur d'un "changement des mécanismes de gouvernance" en Algérie. M. Benbaïbeche a estimé que le problème que "vit l'Algérie depuis longtemps est avant tout de nature politique", et qu'il "faut à présent donner la priorité à la mise en place de mécanismes émanant de la souveraineté populaire pour pouvoir définir les modalités d'alternance au pouvoir". Le lien entre la sécurité et la stabilité et le développement socio-économique du pays a été souligné d'autre part par le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Noureddine Bahbouh lors de son meeting à Souk Ahras. En outre, M. Bahbouh a estimé qu'il était "primordial" que la justice soit ''effectivement à l'abri de toute pression d'où qu'elle provienne''. Saisissant l'occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, les dirigeants de l'Alliance de l'Algérie verte (MSP, Ennahda et El-Islah) ont insisté à Saïda sur la nécessité de réhabiliter les journalistes et d'abroger les lois restreignant la liberté de la presse. Pour sa part, le président du Parti national algérien (PNA), Youcef Hamidi, a plaidé à Boussaâda (M'sila) pour la création d'un ''conseil supérieur de l'éducation'' en remplacement de l'actuel ministère de l'Education nationale. Il a souligné qu'un tel Conseil serait "constitué de cadres et de compétences scientifiques qui auraient pour tâche de promouvoir le secteur de l'éducation et de l'enseignement", et de "favoriser l'obtention d'un produit pédagogique de qualité".