Les partis politiques, engagés dans les législatives du 10 mai prochain, ont appelé, dimanche, les Algériens à élire des personnes "intègres" dans la future Assemblée populaire nationale (APN) afin, disent-ils, de répondre aux "aspirations du peuple". En ce huitième jour de campagne, les appels des leaders des différents partis à un vote massif lors du prochain rendez-vous électoral n'ont pas manqué, estimant que les législatives du 10 mai constituaient une opportunité de "changement" et de "réhabilitation" des jeunes compétences. Ainsi, le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques sociales (UFDS), Noureddine Bahbouh a affirmé, depuis Yellel (Relizane), que l'Algérie avait besoin aujourd'hui de personnes "intègres" pour gérer ses potentialités. Lors d'une rencontre de proximité avec les citoyens, M. Bahbouh s'est demandé, dans ce sens, si les capacités humaines nationales étaient bien utilisées, invitant les Algériens à élire des personnes "compétentes" à la future chambre basse du Parlement. Le président du Parti républicain progressiste (PRP), Driss Khoudir, a abondé dans le même sens, soulignant, depuis Constantine, que le droit à la souveraineté, à la dignité, à la liberté, au travail, à la santé et à une vie digne constituaient "autant de valeurs qui ne pouvaient se réaliser que par le bon choix de personnes intègres, compétentes, tolérantes et très proches des préoccupations quotidiennes du citoyen". Il n'a pas manqué de qualifier tout naturellement les candidats de son parti de "potentiels artisans de cette bonne gouvernance basée sur l'exercice de la démocratie réelle". Le leader du PRP a appelé, dans le même registre, les citoyens à aller en masse élire leurs représentants à l'Assemblée nationale par un "choix conscient et responsable" en faveur de personnes "capables de répondre aux aspirations du peuple". Même son de cloche chez le secrétaire général du Front national des libertés (FNL), Zerrouki Mohamed, qui a affirmé, depuis Saïda, que sa formation politique a été créée dans le but de "réhabiliter les jeunes cadres", s'engageant, en cas d'accès à la future APN avec un grand nombre d'élus, à œuvrer à "ouvrir la voie à de jeunes universitaires pour assumer de hautes responsabilités, notamment ceux ayant démontré leur mérite sur le terrain". De son côté, le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, a plaidé, à El-Oued, pour "l'ouverture des portes devant les jeunes compétences", tout en appelant les jeunes à abandonner "l'idée de l'exil", les droits des jeunes Algériens étant "dans leur pays et non à l'étranger". A Naâma, plus précisément à Mécheria, le secrétaire général du parti El-Fedjr El-Jadid, Tahar Benbaïbeche, a déclaré que les citoyens aspiraient à des représentants parlementaires disposant des potentialités et compétences nécessaires pour légiférer des politiques "performantes" capables de permettre de surmonter les "problèmes" politiques et socio-économiques que connaît le pays. Quant au secrétaire général du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, il a mis l'accent, depuis Alger, sur la nécessité pour les Algérois de montrer, à travers un vote massif, leur attachement pour la "rupture" avec le passé et le "changement" pour que la future composante de l'APN soit réellement "représentative" des attentes et ambitions des citoyens. Il a estimé, par ailleurs, que le corps électoral de la capitale est connu pour sa "faible participation" aux différents scrutins en raison, selon lui, du "manque de confiance" de la population envers ses représentants au sein de l'institution législative à cause de "gens qui ont montré leur incapacité à répondre aux attentes de ceux qui les ont élus". Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a soutenu, depuis Tizi-Ouzou, que les candidats de sa formation avaient été choisis par la base militante, "mieux placée pour jauger le profil des postulants", alors que le président du Front national pour la justice sociale (FNJS), Khaled Bounedjma a noté, à Tlemcen, que son parti ne faisait pas de fausses promesses mais présentait un programme apportant des solutions appropriées aux problèmes de la société dans divers domaines et secteurs. Le président du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), Mohamed Cherif Taleb, a proposé, lui, la création d'un ministère des Droits de la femme, lors d'un meeting populaire qu'il a animé à Relizane. Il a, en outre, affirmé que son parti ne connaissait pas de problèmes dans ses rangs et qu'il disposait d'une direction politique "sereine" et de militants fidèles qui "travaillaient unis pour l'Algérie". Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia et le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdellah Djaballah, ont axé, eux, leurs interventions sur des questions d'ordre économique. Depuis Béjaïa, M. Ouyahia a plaidé en faveur d'un "secteur public fort", ajoutant que "l'espoir, c'est de tout produire à l'intérieur du pays. Trêve de conteneurs importés, a-t-il enchaîné". De son côté, M. Djaballah a indiqué que l'agriculture occupait une place "névralgique" dans le programme de son parti, estimant "inadmissible" que le pays "continuait d'importer plus de 70 % de ses besoins alimentaires alors qu'il a largement les moyens de subvenir à ses besoins". Enfin, le président du parti El-Karama, Mohamed Benhamou, n'a pas animé le meeting prévu à El-Bayadh en raison de ses activités de campagne à l'étranger, notamment en France puis aux Etats-Unis dans les deux prochains jours. Sur un autre registre, le directeur de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya d'Oran, Hocine Aït-Rabah, a assuré dimanche qu'aucune défaillance des responsables des centres de vote n'était "tolérée" le jour du scrutin. "Le risque d'erreur doit être réduit à zéro", a-t-il dit.