Le Secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a déclaré, mercredi à Khenchela, comprendre le mécontentement de certains militants du parti ayant contesté l'ordre d'établissement des listes électorales de sa formation. "3600 dossiers de candidatures ont été déposés alors que le nombre de sièges est limité. Il est donc normal que l'ordre d'établissement des listes provoque le mécontentement de certains", a indiqué M. Belkhadem qui animait un meeting dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai. Le SG du FLN dit, toutefois, ne pas comprendre la réaction de certains militants "qui prétendent être les piliers du parti sans lesquels ce dernier n'aurait pas lieu d'être". M. Belkhadem a également critiqué "ceux qui prétendent être fidèles" au FLN et qui se portent candidats dans des listes indépendantes ou autres formations politiques. "Certains pensent être capables d'assumer des responsabilités alors que d'autres veulent entrer en lice pour les prochaines échéances sans programmes", a-t-il dit, s'interrogeant sur ce que ces personnes peuvent apporter au pluralisme et à la scène politique. "Trêve de discours politiques creux", a martelé M. Belkhadem, ajoutant que le peuple algérien "a besoin qu'on lui crée des postes d'emploi et qu'on réponde à ses revendications sociales". Il a également évoqué "ceux qui utilisent l'argent pour occuper des postes de responsabilité" estimant que ces derniers travaillent "non pour servir le pays mais pour ramasser plus d'argent". "Les Algériens ne sont pas dupes, ils savent très bien faire la distinction entre les personnes dévouées et celles qui courent après leurs intérêts", a-t-il ajouté. M. Belkhadem a salué, à cette occasion, les réalisations accomplies par son parti depuis l'indépendance en matière de consolidation des fondements de l'Etat et de l'économie en donnant aux citoyens les mêmes chances d'accéder à l'éducation et à la santé ainsi qu'à la couverture sociale. Le SG du FLN a rappelé les moments difficiles qu'a traversés son parti pendant les années 90 lorsque l'Algérie "était au bord de la faillite et avait recouru au FMI" pour le rééchelonnement de sa dette. "Aujourd'hui, les choses ne sont plus les mêmes et c'est le FMI qui veut emprunter à l'Algérie", a-t-il poursuivi. M. Belkhadem a invité les habitants de la wilaya de Khenchela à voter massivement le 10 mai, d'autant que la wilaya a toujours enregistré un taux élevé lors des différentes échéances électorales.