La délégation de l'ex-junte malienne a exprimé au médiateur de la Cédéao Blaise Campaoré mercredi à Ouagadougou "sa disponibilité au dialogue et son attachement au succès de la transition" au Mali, selon les médias. "Il n'y a pas de raison qu'on n'exprime pas de façon sincère nos sentiments et qu'on puisse retrouver la bonne voie", a déclaré Abdoulaye Makalou porte-parole de la délégation du Comité national pour le redressement de la démocratie, de la restauration de l'Etat (CNRDRE), junte militaire malienne. Cette délégation était arrivée le jour même à Ouagadougou, où elle a été reçue par le médiateur dans la crise malienne, le président du Burkina Faso Blaise Compaoré. Le CNRDRE, qui a rejeté les décisions de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest), "est venue à Ouagadougou pour exprimer au président Compaoré sa disponibilité au dialogue et son attachement à la bonne marche du processus de transition", a affirmé M. Makalou. "La délégation veut poser ses questions au médiateur", a-t-il ajouté. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibril Bassolé, a affirmé pour sa part que "l'essentiel était de sauver le dialogue et la concertation qui existent entre les deux parties signataires de l'Accord cadre qui sont d'une part le CNRDRE et d'autre part la médiation". "Nous avons eu à nous expliquer sur l'ensemble des décisions qui ont été prises par les chefs d'Etat et qui n'avaient que pour seul but de stabiliser les institutions républicaines au Mali, de les rendre aptes à coopérer efficacement avec la communauté internationale", a prévenu M. Bassolé. "Nous sommes au stade de voir comment nous allons, de la manière la plus efficace possible, conjuguer nos efforts pour faire face à l'essentiel", a souligné le chef de la diplomatie burkinabé. Le 26 avril, les chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao ont décidé d'instaurer une transition politique de 12 mois au Mali, au cours de laquelle l'élection présidentielle doit être organisée.