Le président du Mouvement ''El-Infitah'', Omar Bouacha, a plaidé jeudi pour le retour des compétences nationales installées à l'étranger, regrettant que le pays, dans ses difficultés actuelles, ''ne profite pas de leurs potentialités''. Intervenant à l'occasion d'un meeting électoral en prévision des législatives du 10 mai prochain organisé au théâtre Abdelmalek Bouguermouh devant un nombreux public particulièrement enthousiaste, M. Bouacha a estimé en effet que ''l'Algérie a certes des richesses et des moyens, mais elle manque foncièrement de compétences et d'idées''. Une carence qui explique, selon lui, ''les échecs constatés dans tous les domaines''. ''Les compétences, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur sont marginalisées'', a-t-il déploré, appelant à ''un renversement de la situation avant qu'il ne soit trop tard''. ''Le pétrole qui nourrit le pays n'est pas éternel et seul l'homme et sa richesse, sont en état d'assurer sa pérennité'', a-t-il estimé. Aussi, il a prôné l'idée de tout mettre en œuvre pour capter ces compétences, qu'il s'agisse d'investisseurs, de chercheurs, d'universitaires, ou tout simplement de gestionnaires, auxquels il va falloir, a-t-il suggéré, ''préparer toutes les conditions de retour, notamment en leur offrant les leviers de commande du pays''. Une démarche qui devrait s'insérer dans la perspective de l'après- pétrole, selon lui. Pour M. Bouacha, qui se targue d'avoir présenté pour les prochaines élections des listes constituées en majorité de candidats ''jeunes et bien formés'', le changement n'a de chance de se produire que ''si le personnel politique actuel passe le relais''. ''50 ans de mauvaise gestion, ça suffit'', a-t-il enfin affirmé.