Le président du parti El Karama, M. Mohamed Benhamou, a considéré jeudi à M'sila que le terme "changement", tel qu'il est utilisé actuellement par les partis politiques, est "dangereux". Ce vocable "importé de l'occident" désigne "un système politique étranger à l'Algérie", a ajouté à ce propos M. Benhamou qui présidait à la maison de la culture Guenfoud-Hamlaoui, un meeting dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain. "L'Algérie n'est ni la Tunisie, ni la Libye ni l'Egypte et c'est à elle de donner des leçons de politique aux autres pays et non le contraire", clamera M. Benhamou devant une foule nombreuse composée de sympathisants de son parti. "Au lieu et place de changement, il aurait fallu utiliser le mot +passage+ qui reflète mieux la continuité dans la marche de l'édification de l'Algérie, par ses enfants qui refusent de se vendre aux néocolonialistes", a encore ajouté M. Benhamou. Il s'est engagé, à ce propos, au cas où son parti venait à être représenté au prochain parlement, à "s'opposer à +l'importation+ de la main d'£uvre étrangère (à) qui, sous prétexte de contribuer à la réalisation des projets de développement du pays, s'y +installe progressivement+". Le président du parti El Karama a également dénoncé les chaînes de télévision privées "appartenant à des capitalistes et à des chefs de partis", et qui diffusent, a-t-il dit, "un venin destructeur pour le pays". Il a relevé, à ce sujet, que la liberté d'expression devrait être "sous-tendue par l'amour de la patrie afin de pouvoir lutter contre les lobbies qui tentent de détruire l'Algérie de l'intérieur". Le président du parti El Karama a mis en valeur le rôle joué par la presse algérienne depuis 20 ans, notant que le nombre de quotidiens qui a atteint les 80 titres "prouve que la liberté d'expression est bien enracinée dans le pays et n'a besoin des orientations d'aucune partie dans ce domaine". Benhamou, concluant son intervention sur une note "sportive", a souhaité que le joueur de football Antar Yahia revienne sur sa décision de mettre fin à sa carrière internationale, estimant que l'Algérie a encore besoin de lui et de ses coéquipiers pour d'autres conquêtes de l'équipe nationale.