Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPLA), Amara Benyounès, en campagne pour les élections législatives de jeudi prochain, s'est prononcé vendredi à Constantine pour une ''démocratie servant les intérêts des algériens, et qui ne doit pas être importée de l'étranger''. L'Algérie, ''le premier pays arabe à avoir pratiqué la démocratie depuis 20 ans, n'a pas besoin de recevoir de leçons de pays étrangers, ni de soutien en matière de démocratie, de droits de l'Homme ou de multipartisme'', a souligné M. Benyounes au cours d'un meeting électoral. Durant ce rassemblement suivi par une foule considérable au centre culturel Benbadis (ex-université populaire), le secrétaire général du MPA a également plaidé pour un changement ''pacifique, loin de tous les fanatismes'' afin de permettre au pays de ''surmonter toutes les épreuves qui l'attendent'' et de ''s'engager dans une démocratie véritable''. Amara Benyounès, qui a également insisté sur la révision de la Constitution, a affirmé que le MPA, s'il obtenait des sièges à l'Assemblée nationale, proposerait ''la suppression de l'extrait de naissance S12'', et ''la facilitation de l'obtention des différents documents administratifs et du certificat de nationalité''. M. Benyounès, qui a recueilli des applaudissements nourris et des youyous dans une salle archicomble, a renouvelé son "entière confiance" dans les garanties données par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s'agissant de l'honnêteté et de la transparence du scrutin du 10 mai. Le secrétaire général du MPA, après avoir sévèrement critiqué certaines parties utilisant, selon lui, la religion ''à des fins politiques'', a appelé l'assistance et à travers elle ''tout le peuple d'Algérie'' à se rendre massivement aux urnes, jeudi prochain.