La poursuite des meetings électoraux dans la région de l'Ouest du pays est le thème central samedi des titres de la presse régionale et nationale paraissant à Oran, qui souligne également l'imminence de la clôture de la campagne, prévue dimanche à minuit. ''Le Quotidien d'Oran'' constate que ''la campagne électorale prend fin avant l'heure''. Ce quotidien national écrit :''jugée terne et sans relief, la campagne électorale est clôturée avant son délai prévu. La guéguerre que se sont livrée la quarantaine de candidats à propos de l'affichage a participé dans la lassitude des citoyens de cette campagne qui n'a ressemblé à aucune autre''. ''L'agitation est toujours la même au niveau de certaines permanences, mais tout le monde est d'accord que le passage des leaders politiques les plus en vue a pratiquement signé la clôture prématurée de la campagne'', a ajouté le même journal. Dans son éditorial, Le Quotidien d'Oran revient par ailleurs sur ''la difficulté des partis en lice à créer un climat électoral significatif (...)''. Le journal estime que ''ce discrédit de la politique (...) rend pratiquement impossible tout discours pédagogique sur le changement en Algérie, et encore moins un effort de clarification des enjeux dans un contexte géopolitique de plus en plus délicat''. ''El Djoumhouria'', qui revient dans son carnet des élections sur les meetings ayant marqué la scène politique locale et régionale, relève que les leaders des partis et tout les citoyens, interrogés, soulignent la nécessité d'aller en masse aux urnes, le 10 mai prochain, et de ne pas céder aux '' chants des sirènes'' appelant au boycott. ''L'Echo d'Oran'' consacre une page entière aux meetings organisés dans diverses régions du pays. ''Ouest Tribune'' s'est penché sur le poids des partis islamiques dans ces élections et écarte toute possibilité d'une ''victoire écrasante'' de ce courant. Et avance plusieurs raisons : ''Ces partis sont divisés. *Certains d'entre eux ont participé déjà au pouvoir. Le peuple algérien a vécu l'expérience en 1991 et l'histoire ne se répètera pas. L'inflation de partis risquerait d'éparpiller les voix'', avant d'ajouter, ''autant dire qu'une victoire écrasante des islamistes est écartée''.