Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes a annoncé samedi à Alger la réalisation prochaine de trois instituts supérieurs de formation de sages-femmes. Lors d'une cérémonie organisée au centre familial de Ben Aknoun à l'occasion de la Journée mondiale des sages-femmes (5 mai), M. Ould Abbes a fait savoir que trois instituts supérieurs de formation de sages-femmes seront réalisés prochainement à Tizi Ouzou, Tlemcen et Annaba et ce conformément au décret exécutif du 24 février 2011. Selon le ministre, ce décret constitue une "révolution" en matière d'évaluation et de promotion de la profession de sage-femme par rapport aux textes de loi appliquées par d'autres pays. S'agissant du programme de formation des sages-femmes de la santé publique, M. Ould Abbes a indiqué qu'il sera bientôt finalisé avant de le soumettre aux médecins spécialisés en obstétrique et pédiatrie puis au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour approbation. Le ministre a rappelé que son département a pris une série de mesures pour la mise en oeuvre du statut particulier relatif aux sages-femmes, promulgué le 20 mars 2011. Il s'agit, a-t-il précisé, d'un programme de formation complémentaire d'une année au profit des sages-femmes diplômées (promotions 2011, 2012 et 2013) et d'un programme de 9 mois en faveur des sages-femmes praticiennes. Ce programme qui sera lancé en septembre prochain au profit de 5000 sages-femmes, permettra aux bénéficiaires exerçant ce métier depuis 2008, d'être promues au grade de sage-femme principale. Un projet de programme de formation de 12 mois offrant aux bénéficiaires le droit de promotion au grade de sage-femme de santé publique, figure également parmi les mesures prises par la tutelle. Le programme sera soumis aux services de la direction générale de la fonction publique pour examen. M. Ould Abbes a fait savoir en outre qu'un projet de décret relatif à l'indemnité de contagion en milieu hospitalier est en cours d'examen et concernera tous les corps du secteur de la santé. Dans une déclaration à la presse en marge de la célébration de cette journée qui a vu la distinction de deux sages-femmes moudjahidate, Mme Guerrouche Akila, présidente de l'Union nationale des sages-femmes algériennes (UNSFA), a salué le contenu du statut particulier relatif aux sages-femmes en ce qui concerne la formation, ce qui a permis, a-t-elle ajouté, "la réhabilitation de cette noble profession". Selon elle, la formation permet de "réduire les erreurs professionnelles, d'organiser le métier de sage-femme et d'augmenter le nombre des praticiennes au niveau national". Mme Guerrouche a réitéré son appel à la création d'un conseil d'éthique et de déontologie pour définir les droits et devoirs de ce corps qu'elle a qualifié de "noyau principal" du secteur de la santé. Il est à rappeler que le nombre de sages-femmes a atteint 10.000 praticiennes au niveau national.