A quelques heures de la clôture officielle de la campagne électorale pour les législatives 2012, les candidats en lice pour les quatre sièges réservés à la communauté nationale établie en France ont mis les "bouchées doubles" pour convaincre les indécis de la "nécessité" à participer à partir de mardi prochain au scrutin. Ils ont ainsi exploité, entre autres, les espaces mis à leurs dispositions par les missions diplomatiques et consulaires algériennes pour afficher leurs listes, portraits et programmes. A Lille où réside la plus ancienne communauté algérienne à l'étranger, certains candidats à la députation ont mis à profit le week-end pour animer leurs dernières actions d'information et de sensibilisation en vue de cette consultation électorale. Sous un ciel gris, certains candidats issus de la communauté algérienne établie à Lille sont allés à la rencontre des membres de la communauté pour expliquer leurs programmes, comprendre leurs attentes et susciter leur intérêt pour ces législatives. Une course contre la montre est ainsi engagée par les candidats qui tentent tant bien que mal de toucher le maximum d'Algériens établis dans cette circonscription électorale. Pour sa dernière journée de campagne, le Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD) a préféré centrer son action sur les activités de proximité et s'est lancé dans un marathon à Lille, en quête d'électeurs pas encore acquis à sa cause. La tête de liste du PNSD en France, Tounsi Mourad, a multiplié les déplacements dans cette ville, en allant à la rencontre des Algériens dans chaque marché, dans chaque commerce pour expliquer le programme de son parti et ses objectifs. Ce candidat a martelé partout le même mot d'ordre, une "mobilisation massive le 8 mai pour faire entendre la voix des Algériens de France". Au marché de Wazemmes, le candidat, manteau beige, sourire aux lèvres, suivi de quelques militants, serre des mains, se fait prendre en photo et explique aux Algériens l'importance d'accomplir leur devoir électoral. Le candidat PNSD s'est également adressé aux résidents algériens à travers les radios locales pour les appeler à venir voter et participer ainsi au changement. Il a ainsi exprimé sa satisfaction concernant le déroulement de la campagne, mais a regretté, toutefois, l'attitude de la commission nationale de surveillance des élections qui, a-t-il souligné, "n'a pas pris en compte les recours introduits par son parti concernant certains dépassements constatés lors de cette campagne". Pour sa part, le Front des forces socialistes (FFS), a préféré mener une campagne de proximité pour convaincre les électeurs inscrits dans cette même circonscription consulaire. De Denain à Tourcoing en passant par Valenciennes et Roubaix, le candidat FFS, Samir Bouakouir, a mené, ces deux derniers jours, une campagne "citoyenne" en favorisant l'opération porte à porte. Cette démarche visant à inciter les éventuels abstentionnistes et indécis à porter leur choix sur son nom. Huit militants du FFS ont pour leur part opté pour le marché de Wazemmes, toujours très fréquenté par la communauté algérienne, pour tenter de sensibiliser le maximum d'électeurs. "Ce marché n'est pas choisi au hasard. Il nous permet d'établir un contact direct avec de nombreux électeurs pour mieux les informer sur l'importance de ce scrutin" a indiqué le candidat du FFS. Ce dernier compte également sur son passage à la radio locale, pour mobiliser en sa faveur les Algériens établis à Lille. Le Mouvement national pour la nature et le développement (MNND) s'est contenté de rencontrer les membres de la Fédération des musulmans de Nord, pour expliquer son programme et les inciter à se rendre aux urnes.