La victoire du parti du front de libération nationale (FLN), la percée des femmes et le recul des partis islamiques, sont les principaux éléments relevés samedi, dans les médias italiens, au lendemain de l'annonce des résultats préliminaires des élections législatives du mai 10 mai en Algérie. Les médias italiens ont également, mis en exergue le taux de participation dans ce scrutin jugé "bien en hausse" par rapport à celui des élections de 2007, soit près de 43%, et qui a déjoué les attentes des "partisans du boycott", conforté les autorités et "surpris" les observateurs, tout en qualifiant de "forte abstention", le taux des électeurs (57%) qui ont boudé les urnes. A ce propos, ils ont expliqué ce relèvement de la participation à l'appel deux jours avant le scrutin, du président Bouteflika, invitant à un "vote massif" de tous les électeurs algériens et son adresse aux jeunes et "notamment, "les indécis" de "prendre leur destin en mains". L'Unità (gauche), qui titrait "Algérie : Le triomphe des femmes, avec 145 élues au Parlement", a signalé que la présence de la femme algérienne au sein de l'institution législative, est passée de 7% en 2007, à 31% aujourd'hui. Le journal a expliqué cette "percée" de la gent féminine par les réformes politiques engagées en 2011, qui ont prévu, s'agissant des élections, de "réserver aux femmes des quotas compris entre 20 et 50 %, dans les listes électorales des partis politiques, sous peine d'élimination", écrivait-il. Par ailleurs, l'agence italienne AGI, a fait savoir que "les chiffres annoncés par le ministre de l'Intérieur, M. Daho Ould Kablia, (qui) ont confirmé la victoire du FLN avec 220 siège sur 462, suivi du RND avec 68 sièges ont déçu les partis islamiques (de l'Alliance de l'Algérie verte) qui espéraient imiter le succès des listes islamistes en Tunisie à en Egypte". De son côté, l'agence Ansa a estimé qu'"en Algérie, la cavalcade incessante des partis islamiques en Afrique du Nord, a peut-être échoué, après la sèche défaite que lui ont fait subir le FLN et le RND", qui ont obtenu "au total 288 sièges contre seulement 48 pour l'Alliance islamique". "Bien sûr, les partis de +l'Alliance verte+ qui ont immédiatement, revendiqué la victoire, avant le résultat final, ont parlé de fraude dans ces élections suivies par plus de 500 observateurs étrangers et qui n'ont pas, pour autant que nous le sachions, détecté des irrégularités". Affirmant que "l'analyse des causes de cette nette victoire n'est pas facile", l'agence a estimé que "si nous devions en donner une explication purement politique, nous devons insister sur le rôle du président Bouteflika qui, lors de son dernier discours de Sétif, a reconquis une partie des (électeurs) mécontents".