Les jeunes doivent tirer les leçons de la date historique du 19 mai 1956, jour où les étudiants ont déserté les bancs de l'université pour rejoindre les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN), ont affirmé jeudi des professeurs d'histoire à la faculté d'Alger. Lors d'une conférence organisée par le centre culturel islamique à l'occasion de la célébration de la journée nationale de l'étudiant (19 mai), les conférenciers ont appelé "les jeunes à tirer les leçons de cette date historique". Dans une intervention, le Pr Allal Bitour a évoqué le rôle de l'Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA) dans la réussite de la grève, soulignant la position de l'ancien chef du gouvernement, Belaid Abdesselam, qui a insisté pour l'ajout du mot "musulmans" à l'appellation de l'union. Il a relevé qu'à cette époque, qu'outre les zaouïas et les lycées, il n'existait que la faculté d'Alger ou étaient enseignées deux spécialités seulement à savoir le droit et la médecine. D'autres étudiants se rendaient au Maroc ou en Tunisie pour poursuivre leurs études, a-t-il ajouté. Pour sa part, le Pr. Aissa Hadj a indiqué que les jeunes étudiants qui avaient répondu à l'appel du 19 mai, ont démontré que la révolution était bien une révolution populaire ayant mobilisé toutes les catégories y compris les étudiants qui ont fait preuve d'une grande maturité vis à vis de la cause nationale. Le Pr Salah Eddine Chaabani, a souligné que l'histoire n'est pas uniquement un mécanisme d'édification de la société, mais également des civilisations. L''étudiant a prouvé le 19 mai qu'il était capable de définir des objectifs précis, mettant l'accent sur l'"union" qui était son point fort. Abdelkader Sayeh, chef du département d'action culturelle au centre culturel islamique, a indiqué que le 19 mai constitue une référence pour l'étudiant en terme de sacrifice pour atteindre des objectifs nationaux.