Les milieux artistiques égyptiens ont appris avec une grande affliction la disparition de la diva Warda El-Djazaïria considérée par les artistes égyptiens "une grosse pointure irremplaçable" et une "grande perte pour l'art arabe". Par ses "oeuvres immortelles", Warda séduira à jamais les mélomanes, selon les déclarations des artistes rapportées vendredi par les médias locaux. Hani Chaker qui s'est dit attristé par la disparition de Warda estime qu'il "s'agit d'une grande perte pour l'art, ses capacités vocales étant irremplaçables". Medhat Salah a, pour sa part, affirmé que "le monde arabe vient de perdre en Warda El-Djazaïria une valeur artistique inestimable". "La disparition de l'artiste Warda El-Djazaïria est une grande perte pour l'art arabe et égyptien", a estimé le musicien Ahmed Samahi. Pour l'artiste Mohamed Tharouat, Warda a édifié, le long d'un parcours riche et diversifié, une oeuvre immortelle grâce à sa collaboration avec des grands de la trempe de Riad Simbati, Mohamed Abdelaouahab et Baligh Hamdi, son ex-époux, avec lequel elle a signé de véritables chefs d'oeuvre. "Warda a été une belle chose pour nous et son évolution sous la coupe des grands lui a permis de tenir tête aux sommités de l'époque comme Abdelhalim Hafez, et Farid El Atrach", a dit pour sa part la critique Majda Kheir Allah. La présidente de l'Opéra du Caire, Ines Abdeddaem estime que la disparition de Warda est une grande perte. "La Diva nous a quittés mais son oeuvre restera éternelle", a-t-elle affirmé. La dépouille mortelle de la grande disparue de la chanson arabe est attendue vendredi soir à Alger en provenance du Caire. Elle sera inhumée samedi au cimetière d'El Alia.